Le pont Charles

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Sur le Pont Charles se trouve une véritable galerie de trente statues et groupes de sculptures, en majeure partie baroque. La plus grande partie a été réalisée même 300 ans après le début de la construction du pont, donc à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles. Aujourd'hui, les originaux des statues ont souvent été remplacés par des copies.

La majorité de la décoration sculpturale a été réalisée à la suite de commandes d'importantes institutions pragoises, d'ordres religieux ou de particuliers. Cette galerie en plein air a été créée par de grands sculpteurs comme M. B. Braun, F.M. Brokoff, M.V. Jäckel, J.O. Mayer, Jeroným Kohl, František Preiss ou M.B. Mandl.

La statue la plus ancienne sur le Pont Charles est celle de Jean Népomucène. La statue de ce martyr qui avait déplu au roi Venceslas IV pour être ensuite jeté des hauteurs du Pont Charles en 1393, a été terminée en 1683 par Jan Brokoff. L'endroit d'où le malheureux Jean Népomucène avait été jeté dans les eaux de la Vltava est indiqué, aujourd'hui, par une croix archiépiscopale, fixée dans la ballustrade du pont. On raconte que si vous y posez la main, afin que chaque doigt touche une étoile, vos désirs seront accomplis.

A l'emplacement où se trouvait le groupe de sculptures de saint Ignace, une oeuvre de Ferdinand Maxmilian Brokoff réalisée en 1711, qui est tombé dans les eaux en crue de la rivière en 1890, se dresse aujourd'hui l'oeuvre la plus récente du pont, saint Cyrille et saint Méthode, réalisée par le sculpteur Karel Dvořák entre 1928 et 1938.

La sculpture de la plus grande valeur sur le Pont Charles est certainement la statue de sainte Luitgarde, une oeuvre de Matyáš Bernard Braun qui date de l'année 1710. Ce jeune sculpteur de 26 ans a pris certainement pour modèle le tableau de Petr Brandl, Le rêve de sainte Luitgarde. Il rappelle la légende de la cistercienne qui avait vu le christ s'incliner de sa croix devant elle, afin qu'elle pose un baiser sur ses blessures.

La statue du légendaire Bruncvík ne se trouve pas sur le Pont Charles. Bruncvík, selon la légende, était partie à l'aventure dans le monde pour trouver un lion vivant pour ses armoiries. Lors de ses voyages, il avait reçu une épée magique qui était capable de couper, toute seule, les têtes des ennemis. La légende raconte encore que cette épée a été emmurée dans le Pont Charles, pour servir saint Venceslas et ses chevaliers du mont Blaník, quand ils viendront à Prague pour aider la nation tchèque dans ses plus mauvais moments.La statue originale de Bruncvík a été détruite par le tir d'un canon suédois, pendant la Guerre de Trente ans, mais s'est conservée dans les collections du musée. La copie moderne de la statue a été réalisée par le sculpteur Ludvík Šimek, en 1884.

L'une des statues moins connues se cache au sommet de l'escalier de la Tour de pont de la Vieille-Ville. Elle représente le gardien de la tour, et elle devrait dater de la charnière des XIVe et XVe siècles.


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