Une excursion du centre de Prague à ses alentours

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Si vous vous trouvez à Prague pour un week-end ou un bref séjour, et si vous avez envie de vous amuser un peu au cours de votre promenade à travers la ville, alors visitez le Musée des Fantômes et de Légendes. Il est situé en plein centre-ville, dans le quartier de Malá Strana, près du pont Charles. Dans la partie supérieure du musée vous aurez l’occasion de vous familiariser avec les légendes de Prague comme La juive dansante, La danse des enfants défunts, Le triste destin du guérisseur ambulant, La nonne assassinée au grand cœur, Le squelette grondant, Les revenants ardents de Pohořelec et bien d’autres jolies légendes. Les textes sont imprimés sur de grands panneaux. Au fond de la salle, à droite de la cheminée, se trouve un candélabre mortuaire. Et c’est justement à la lumière de ce candélabre que le sacristain du quartier Petrský (Petrská čtvrt´) jouait aux cartes avec ses amis défunts. Au sous-sol mystérieux et ténébreux, vous retrouverez les fantômes les plus connus de Prague comme le chevalier sans tête, le bébé du pont Charles ou Kabourek, le charmant gnome (le vodník) de Čertovka. Nous avons demandé au cofondateur du Musée des Fantômes et de Légendes Filip Jan Zvolský, de nous donner plus de détails sur l’existence de l’établissement :

« Le Musée a ouvert ses portes le 1er octobre 2008 et, l’année suivante, le 12 juillet, nous avons ajouté une partie à l’exposition existante. Avant, il y avait ici des figurines de cire qui n’avaient rien à voir avec le musée actuel. Toutes les têtes des figurines du musée actuel, à l’exception de deux d’entre-elles, ont été réalisées par le peintre et plasticien Kristián Cubera. Il peint depuis des années, et bien qu’il soit daltonien, il arrive très bien à peindre un visage humain car il en connaît bien la couleur. Par contre, pour ce qui est des têtes des figurines, il fallait le guider pour qu’il fasse un bon mélange de couleurs. On lui disait un peu plus de vert par ici, un peu de rouge par là, et ça se passait très bien. Lorsque l’on voulait qu’il crée une figurine un peu moins traditionnelle, comme un gnome ou un diable, il fallait lui indiquer précisément la couleur exigée. Il est amusant d’ajouter que le premier tableau que Kristián a peint était le portrait de son père, et il l’a fait en vert. Sinon, nous accueillons au musée entre 50 et 100 visiteurs par jour, et nous sommes satisfaits qu’il y ait autant de Tchèques que d’étrangers. Comme le musée se trouve sur un passage touristique, nous craignions en effet un peu qu’il devienne un musée uniquement pour touristes. Peut-être les Tchèques viennent-ils aussi parce que nous nous sommes efforcés de fixer des prix raisonnables. Il y a surtout beaucoup de familles et d’écoles qui viennent. Nous n’avons donc aucune raison de nous plaindre. »

Château de Zbraslav
Ces dernières semaines sont dans l’esprit de l’hiver qui règne toujours sur l’Europe. Il neige, il gèle et il fait très froid. On a plutôt envie de se lover quelque part dans un endroit chaud et cosy. Mais il vaut tout de même la peine de faire un effort et sortir de Prague pour visiter les proches environs de la ville. D’abord nous allons faire un petit déplacement virtuel à Zbraslav, zone municipale de Prague, située sur la rive droite de la rivière Berounka et sur la rive gauche de la Vltava. Zbraslav se trouve à une quinzaine de minutes par bus au sud de Prague. De loin on voit déjà le somptueux château qui à l’origine était un cloître cistercien, fondé au XIIIe siècle sous le règne du prince Venceslas II. Le cloître a été pendant de long siècle le lieu de sépulture des rois de Bohême. Pendant longtemps les espaces de l’ancien couvent étaient loués par la Galerie nationale de Prague qui y présentait une exposition permanente de l’art d’Asie. L’exposition s’est définitivement terminée à la date du 30 septembre 2009.

Après la visite de Zbraslav on peut soit revenir à Prague ou continuer sur la ville de Mníšek pod Brdy qui se trouve à peine à 30 kilomètres au sud-ouest de Prague, au pied des ravissantes chaînes de Brdy. Il est possible d’y aller en train ou en bus de Zbraslav ou de Prague, depuis la gare de Smíchov (Smíchovské nádraží). La ville est dominée par l’église baroque de Saint Venceslas, construite au XIIIe siècle par le comte Ignác Unvert. Les plafonds sont décorés par les fresques de Jan Václav Spitzer et l’autel a été réalisé sous la direction du célèbre sculpteur et sculpteur de bois Ignác Platzer. Il est également intéressant de visiter le château, construit dans un style de Renaissance tardive, d’après le projet de l’architecte Carlo Lurago, réalisé par l’architecte Martin Reiner. Au Moyen Age il y avait déjà à l’endroit où se trouve le château une forteresse qui protégeait la route menant de Bavière à Prague, que prenaient régulièrement les commerçants. La forteresse a été reconstruite dans la seconde moitié du XVe siècle par la famille des Mitrovic. Mais pendant la guerre de Trente Ans le château a été détruit. La reconstruction a été prise en main par le nouveau propriétaire de la famille des Engelsfluss.

Photo: Zdenka Gregorová
Sinon, Mníšek pod Brdy est un centre touristique, idéal pour les randonnées et le cyclisme car dans les environs il y a tout un réseau de pistes cyclables, mais pour le cyclisme il faut vraiment attendre le printemps.

Parmi les citoyens importants de la ville, je citerais le cardiologue de grande renommée Michael Aschermann, président de la Société tchèque de cardiologie. Le 28 octobre 2009, le président de la République tchèque Václav Klaus à remis à ce dernier la Médaille de Mérite 2ème degré, entre autre pour l’instauration des nouvelles méthodes en cardiologie.

Au cours de toutes ces excursions vous pouvez goûter le chlebíček (hlebitchek), spécialité typiquement tchèque, qui n’existe pas ailleurs. C’est une tranche de baguette blanche et molle coupée en biais. Le chlebíček le plus typique est garni de salade russe, décoré de jambon, d’un petit morceau de cornichon, d’une tranche d’œuf dur et d’une fine lamelle de poivron rouge. Mais il existe plusieurs sortes de chlebíček, par exemple au salami, au saumon, au caviar, au camembert etc. Cela dépend de l’imagination de la personne qui les prépare.
Jan Paukert,  photo: CTK
Le chlebíček a été inventé au début du 20ème siècle par le célèbre traiteur praguois Jan Paukert, décédé au mois de janvier dernier à l’âge de 91 ans. Cette spécialité est servie à l’occasion de différentes fêtes, par exemple les anniversaires ou le 31 décembre. On trouve le chlebíček un peu partout, surtout dans les magasins portant l’inscription Cukrárna (confiserie) car dans certaines confiseries tchèques on ne vend pas uniquement des gâteaux mais aussi des chlebíček et des sandwiches.

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