Foot – Coupe du monde : les Tchèques contraints de croire aux miracles

Tchéquie - Pologne, photo: CTK

C’est désormais une quasi-certitude : à moins d’un miracle, la République tchèque ne participera pas à la prochaine Coupe du monde en Afrique du Sud. La victoire (2-0) obtenue contre la Pologne, samedi, à Prague, n’aura vraisemblablement servi à rien puisque, dans le même temps, la Slovénie s’est imposée en Slovaquie (2-0).

Tchéquie - Pologne,  photo: CTK
Les 80 litres de bière promis par une brasserie tchèque de renom à chaque joueur slovaque en cas de victoire contre la Slovénie n’auront servi à rien. En s’inclinant à domicile contre la Slovénie, la Slovaquie a non seulement fortement compromis ses chances de qualification directe pour la Coupe du monde 2010, mais elle a également enlevé aux Tchèques pratiquement tout espoir de terminer à la deuxième place du groupe 3 et ainsi de participer aux barrages.

Tomáš Necid et Jaroslav Plašil,  photo: CTK
Au final, jamais peut-être dans l’histoire du football tchèque, une victoire n’a eu un goût aussi amer. Grâce à deux buts inscrits en deuxième mi-temps par Tomáš Necid et Jaroslav Plašil, la Reprezentace a battu la Pologne comme elle se devait de le faire. Mais pour continuer de rêver à l’Afrique du Sud, les Tchèques devaient aussi compter sur un faux-pas de la Slovénie en Slovaquie. Ce qui ne s’est pas produit, puisque sa victoire acquise à Bratislava place désormais la Slovénie en position favorable.

Tchéquie - Pologne,  photo: CTK
Avant les derniers matchs du groupe, la Slovaquie occupe certes toujours la première place, directement qualificative, avec deux points d’avance sur la Slovénie. Quant à la République tchèque, elle possède deux points de retard sur la Slovénie. Si elle gagne en Pologne, mercredi, la Slovaquie sera donc qualifiée pour la phase finale. Mais en cas de match nul, elle sera sans doute dépassée par la Slovénie, qui, elle, affrontera Saint-Marin, bon dernier du groupe avec un bilan de neuf défaites en autant de matchs et un seul but marqué pour quarante-quatre encaissés ! Les Tchèques, eux, recevront l’Irlande du Nord. Un match qu’ils doivent impérativement gagner tout en espérant que la Slovénie ne s’impose pas à Saint-Marin. Autant dire qu’il faudrait un miracle pour voir Rosický, Čech et leurs partenaires accéder aux barrages.

Tchéquie - Pologne,  photo: CTK
A l’issue du succès contre la Pologne, c’est donc avant tout un énorme sentiment de déception qui régnait à Prague. Pour autant, les Tchèques n’en voulaient pas aux Slovaques de ne pas les avoir aidés, à l’image de Milan Baroš :

Milan Baroš  (à gauche),  photo: CTK
« Je pense que ce n’était pas facile pour eux. Les Slovaques avaient une pression énorme sur leurs épaules. Ils savaient qu’un point et un match nul leur suffisaient pour se qualifier. Tout le pays était prêt à faire la fête mais c’est une situation qui n’est jamais facile à gérer. La dernière marche à franchir est souvent la plus difficile. Malheureusement pour nous, ils ont perdu. Mais c’est aussi et surtout malheureux pour les Slovaques parce qu’il leur faut maintenant gagner en Pologne pour se qualifier et avec la pression qu’ils auront, ce sera sans doute très compliqué. »

Gagner, c’est également ce que devront faire les Tchèques contre l’Irlande du Nord, mercredi, ne serait-ce que pour achever sur une bonne note des éliminatoires ratées, comme le soulignait le sélectionneur Ivan Hašek :

Ivan Hašek,  photo: CTK
« Il nous faut absolument gagner. Il nous reste une petite chance et, même si c’est plus une chance théorique que réelle, nous devons nous battre jusqu’au bout. Il faut garder la tête haute et faire plaisir à notre public. Il est important que les supporters soient satisfaits en quittant le stade. Il ne leur faudra donc pas les décevoir pour ce dernier match. »

Reste que quels que soient la prestation et le résultat contre l’Irlande du Nord, c’est très probablement essentiellement avec des regrets pleins les têtes que les supporters tchèques quitteront le stade. Le regret surtout de ne pas être sortis d’un groupe de qualification pourtant largement à la portée de leur équipe.