Václav Klaus et Jan Fischer : La loi hongroise sur la cohésion nationale met en cause le Traité de Trianon

Dans une déclaration faite par le président Václav Klaus et le Premier ministre Jan Fischer pour l’agence ČTK, il est indiqué que l’initiative de la Hongrie visant à faire du 4 juin, date anniversaire de la signature du Traité de Trianon, la journée officielle de l’unité nationale, risque de créer des conditions favorables à la montée de l’extrémisme, et de raviver des rivalités en Europe. La loi sur la cohésion nationale a été adoptée le 31 mai par le parlement hongrois, avec 302 votes en sa faveur, 55 contre et 12 abstentions. Pour Václav Klaus, il est « inadmissible de mettre en cause le Traité de paix de Trianon de 1920 qui est l’un des piliers de l’organisation conventionnelle de l’Europe dont la République tchèque fait partie. » Le Traité de Trianon a été soumis après le premier conflit mondial par les puissances victorieuses. La Hongrie a perdu deux tiers de son territoire de la période de l’Autriche-Hongrie et plus de 3 millions d’Hongrois se sont retrouvés hors des frontières du pays. La Hongrie a alors reconnu l’entière indépendance de la Tchécoslovaquie, en s’engageant à couvrir les réparations de guerre et en renonçant aux prétentions territoriales.