Selon Tomáš Halík, l’UE a un devoir moral d’accepter les réfugiés du monde entier

L’Europe a une obligation morale d’accepter sur son territoire les réfugiés du Moyen-Orient et d’Afrique en dépit des prétendus risques encourus. C’est ce qu’a indiqué dimanche le prêtre catholique et théologien tchèque Tomáš Halík, qui s’est vu décerner au mois de mars dernier le prix Templeton, récompensant « le progrès de la recherche dans le domaine des réalités spirituelles ». Selon le président de l’Académie chrétienne, la République tchèque doit accepter dans les plus brefs délais les enfants syriens blessés. Les persécutions à l'encontre de différentes populations se poursuivent dans le monde selon Tomáš Halík qui ajoute être conscient des risques économiques, sociaux et sécuritaires que cette « migration moderne des nations » peut entraîner. Il est nécessaire, toujours d'après Halík, de réfléchir de façon plus approfondie sur les « moyens d’intégrer ces minorités ».

La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur Milan Chovanec a déclaré à Bruxelles que la République tchèque n’était pas prête à accueillir plusieurs milliers de réfugiés "pour des raisons techniques et sécuritaires". Il a notamment indiqué que le pays n’était pas d’accord avec l’instauration de quotas répartissant les réfugiés au sein des différents pays de l’Union européenne. Le ministre de l’Intérieur a néanmoins indiqué que la République tchèque pourrait en accueillir quelques-uns.