Le président, en vacances, décrit son candidat type pour la présidentielle

Le président sortant Václav Klaus, en séjour de ski, semble avoir marqué sa préférence à demi-mots pour l'un des deux candidats en lice pour lui succéder. S'exprimant ce jeudi pour l'agence de presse CTK et la radio publique tchèque, le chef de l'Etat a déclaré qu'il préférerait voir à ce poste un candidat qui a passé sa vie dans le pays, "dans les bonnes comme dans les mauvaises périodes". Cette déclaration semble éliminer de fait Karel Schwarzenberg qui a passé l'essentiel de sa vie en exil en Autriche ; ses parents avaient émigré avec lui, petit, après le putsch communiste de 1948. M. Klaus avait déjà des réserves vis-à-vis de l'actuel ministre des Affaires étrangères quant à ses capacités à défendre les intérêts tchèques, dès l'époque où il l'avait nommé à ce poste. Karel Schwarzenberg a toutefois maintenu des liens forts avec son pays d'origine, alors même qu'il était en exil. Critique farouche du régime communiste, il a été le président de la Fédération internationale d'Helsinki pour les droits de l'Homme. Il était aussi un allié et un ami de l'ancien président Václav Havel. La déclaration du président sortant est interprété comme un soutien direct de l'adversaire de M. Schwarzenberg, l'ancien premier ministre Miloš Zeman dont il avait déjà appuyé la candidature à l'automne dernier.

Auteur: Pierre Meignan