Conflits d’intérêts : le commissaire européen au Budget entend ne plus verser de subventions aux sociétés reliées à Andrej Babiš

Le Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, a rejeté tout soupçon le visant quant à une éventuelle situation de conflit d’intérêts, en qualité d’ancien dirigeant d’Agrofert. Mercredi soir, le Parlement européen a débattu des subventions dont le groupe agroalimentaire aurait abusé, notamment pour financer le projet dit du « Nid de cigognes ». Commissaire européen en charge du budget, Günther Oettinger a déclaré aux députés que l’Union européenne ne verserait plus aucune subvention en lien avec les activités du groupe Agrofert tant que la situation ne serait pas éclaircie. Des audits sont également prévus à Prague en janvier prochain.

Andrej Babiš, qui officiellement ne contrôle plus Agrofert depuis 2017 et le placement des actions de toutes ses sociétés dans un fonds fiduciaire, a assuré le Parlement que son gouvernement coopérait avec le service juridique de la Commission européenne et qu’une solution serait trouvée. Le Premier ministre a toutefois déclaré qu’il considérait l’intérêt de la Commission et du Parlement européens comme une initiative préélectorale des députés tchèques.

Une décision sera prise ce jeudi par le Parlement européen quant à la proposition de résolution commune qui a été formulée ce mercredi « sur les conflits d’intérêts et la protection du budget de l’UE en République tchèque ».