Bohuslav Sobotka détaille la position tchèque avant le sommet UE-Turquie

La République tchèque insiste pour que l'accueil de réfugiés syriens qui seraient transférés depuis la Turquie vers l'Europe en cas d'accord entre Bruxelles et Ankara ne conduise pas à une hausse des quotas de répartition des migrants entre les pays européens. Prague se dit aussi prête à envoyer cent experts en Grèce pour aider à la surveillance des frontières et à l'enregistrement des réfugiés qui arrivent dans le pays et qui pourraient être reconduits en Turquie. La position tchèque a été détaillée ce jeudi matin devant la commission parlementaire en charge des questions européennes par le premier ministre Bohuslav Sobotka avant qu'il ne rejoigne Bruxelles où il doit participer au sommet européen avec la Turquie qui doit s'achever vendredi. L'accord envisagé prévoit que l’UE accueille un réfugié syrien présent sur le territoire turc pour chaque Syrien renvoyé de Grèce vers le territoire turc. Par ailleurs, Bohuslav Sobotka a estimé que la République tchèque avait commis l'erreur d'avoir pensé que le conflit syrien ne la concernait pas. Le social-démocrate a poursuivi en soulignant que la situation des policiers tchèques présents en Macédoine était "critique".

Auteur: Pierre Meignan