Vladimir Spidla : le cabinet a accompli un grand travail

Vladimir Spidla (à gauche), photo: CTK

Dekuji. Merci. C'est sous ce titre, inspiré, peut-être, par la célèbre chanson de Karel Kryl, défunt chanteur rebelle, que Vladimir Spidla publie un article dans l'édition de ce jeudi du quotidien Pravo.

Vladimir Spidla  (à gauche),  photo: CTK
Si celui-ci refuse strictement de faire tout commentaire sur les scénarios qui se jouent et qui peuvent se jouer très prochainement dans le pays, il saisit l'occasion pour dresser un bref bilan de ce qui a été fait au cours des deux dernières années et pour remercier les citoyens. C'est ce qu'il a fait aussi, ce jeudi matin, au Château de Prague.

« Le cabinet a accompli un grand travail, dont il peut être assez fier... Mais l'histoire ne s'écrit que plus tard », a dit Spidla. Dans les pages de Pravo, il récapitule les moments clés de son mandat. Je cite : « D'abord, nous avions à affronter les inondations tragiques... Nous avons mis sur pied la réforme des finances publiques nécessaires... Nous avons stabilisé le système juridique et assuré la sécurité de la RT et des citoyens. Nous avons entamé le débat sur le système des retraites. » Vladimir Spidla considère comme le plus grand succès de son gouvernement, l'achèvement de l'intégration de la RT dans l'Union européenne et l'aboutissement, au fil des négociations, à des conditions d'adhésion dignes. « Au moment de la publication des résultats du référendum, j'ai été fier d'être Premier ministre de ce pays », écrit-il. Le chef du cabinet démissionnaire parle aussi des échecs qui ont été, selon lui, trop souvent et trop injustement malmenés par les critiques. Il déplore notamment le taux de chômage élevé (près de 10%) et le fait que la réforme de l'enseignement supérieur n'ait pas démarré vraiment. Vladimir Spidla esquisse, pour finir, sa vision de l'orientation future de la République tchèque. Pour lui, il s'agit de sauvegarder un Etat social modernisé, garantissant aux citoyens une qualité de vie adéquate. Non moins importante, selon ses propres paroles,est l'intégration européenne, qui doit s'imposer comme une condition de la sécurité du vieux continent et de différents Etats. Autrement dit, il est important de défendre les valeurs européennes et le cadre de civilisation existant.