Vaclav Klaus for President ?

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En février 2008, le mandat de cinq ans de l'actuel président de la République, Vaclav Klaus, arrivera à expiration. Récemment, celui-ci a annoncé officiellement qu'il aspirerait de nouveau au poste de chef de l'Etat. Si la nouvelle n'a guère surpris, les chances de Vaclav Klaus d'être réélu par les deux chambres du Parlement semblent incertaines.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
On cherche un anti-Klaus. On prévoit un plan en vue de battre Klaus.... Les titres des articles publiés ces derniers jours dans la presse tchèque sont on ne peut plus éloquents : la volonté des partis politiques de prolonger le séjour de Vaclav Klaus au Château de Prague (siège du bureau présidentiel) n'est pas évidente. Dès lors, on spécule même sur une « alliance » envisagée contre Klaus, entre les partis de la coalition gouvernementale et ceux de l'opposition. Jiri Paroubek, chef du Parti social-démocrate, dans l'opposition :

« La position du Parti social-démocrate est claire. Ses 84 députés et sénateurs ne soutiendront pas la candidature de Vaclav Klaus. »

Jiri Paroubek,  photo: CTK
Plus encore : au prochain congrès de son parti, fin mars, Jiri Paroubek proposera une résolution obligeant ses députés à ne pas voter pour Vaclav Klaus. Ce dernier ne peut pas non plus compter sur le soutien des Verts, un des trois partis au pouvoir, avec l'ODS et les chrétiens-démocrates. La député Katerina Jacques :

« L'univers de Vaclav Klaus est entièrement différent du nôtre. En plus, il ne correspond pas à l'idée que nous avons d'un président impartial. »

Son manque d'impartialité et ses attitudes antieuropéennes, voilà ce que reprochent à Klaus non seulement les sociaux-démocrates et les Verts, mais aussi, d'une manière plus modérée tout de même, les chrétiens-démocrates. Une faible cacophonie des voix concernant la candidature de Vaclav Klaus semble aussi exister au sein de l'ODS (Parti civique démocrate), parti dont l'actuel président est le fondateur et le président d'honneur. Les partis, séparément ou ensemble, présenteront leurs candidats présidentiels dans deux ou trois mois. Jiri Dientsbier, premier chef de la diplomatie tchécoslovaque après la chute du régime communiste, ou encore le commissaire européen Vladimir Spidla figurent parmi les noms que l'on évoque à cette occasion...

En dépit de ce que la presse appelle une « chasse à Klaus », le protagoniste de l'épisode ne perd rien de son aplomb. Le fait qu'il demeure le politicien le plus populaire et le plus fiable dans le pays, ce que les enquêtes ne cessent de confirmer, y joue un rôle certain.