Une famille sur deux en Tchéquie menacée de divorce

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La divortialité en Tchéquie se classe à la deuxième place en haut de l'échelle de trente pays qui ont été l'objet d'un sondage de l'OCDE. Le rapport national sur la famille publié par le ministère du Travail et des Affaires sociales ne fait que le confirmer: les 15 ans de démocratie ont complètement changé la mentalité des Tchèques en ce qui concerne la planification de la famille. Jaroslava Gissubelova pour plus de détails:

Les statistiques publiées sont alarmantes: presque un demi-million d'enfants tchèques vivent dans une famille incomplète. Cela signifie que 27 % des enfants ont des parents divorcés ou sont élevés par un parent seul. Aujourd'hui, un mariage sur deux divorce. Avant 1989, c'était un mariage sur trois. Or, ce qui a changé le plus, par rapport à la situation d'avant 1989, ce sont le nombre d'enfants nés, l'âge des parents et la liste des priorités. A la différence du passé, où le mariage était souvent la seule possibilité de se réaliser, et l'âge moyen des mères était de 22 ans, les opportunités qui s'offrent aujourd'hui sont incomparables: les jeunes voyagent, font des études à l'étranger, partent pour des stages.

Le rapport national sur la famille révèle que le logement devient une priorité absolue. La capacité de s'assurer les moyens financiers, afin de ne pas dépendre des parents et de pouvoir s'acheter un appartement, est aujourd'hui la principale raison pour laquelle les Tchèques hésitent à se marier et reportent la naissance du premier enfant au-delà de 27 ans. Deux tiers des jeunes mariés sont indépendants de leurs parents, ils louent ou achètent un appartement.

Photo illustrative: Archives de Radio Prague
Il ressort du rapport en question que les frais de famille ne cessent d'augmenter. Les revenus annuels des ménages sans enfants sont de près de 50 000 couronnes supérieurs à ceux des familles qui ont un ou plusieurs enfants à charge. Pour l'instant, l'avenir ne s'annonce pas meilleur: les jeunes ne peuvent pas compter sur une aide plus généreuse de l'Etat. Selon une nouvelle conception de la politique familiale qui se prépare, l'Etat veut accentuer d'autres moyens de soutien que l'argent: il va soutenir les ONG qui apportent leur aide aux familles. Il n'empêche que pour 71% des Tchèques, l'idéal est de vivre dans le premier mariage pendant toute la vie et pour 83%, un autre idéal est d'avoir des enfants nés dans le mariage.