L'équipe de République tchèque de football a réussi son entrée en matière à la Coupe du monde en venant à bout (3-0) des Etats-Unis, lundi, à Gelsenkirchen. Une victoire acquise avec la manière qui confirme que les joueurs de Karel Brückner font bel et bien partie des prétendants aux honneurs. Seul ombre au tableau : la blessure dont a été victime son attaquant Jan Koller qui devrait le tenir écarter des terrains pour les prochains matches.
Photo: CTK
Face à une équipe américaine redoutée mais finalement pas aussi redoutable
que son statut de quart de finaliste du dernier Mondial ne le laissait
supposer, les Tchèques ont rapidement pris les affaires en main. Le coup
d'envoi venait d'être sifflé depuis à peine cinq minutes que Jan Koller se
trouvait à la conclusion d'une action d'école comme les entraîneurs aiment
en dessiner au tableau noir, le géant tchèque reprenant de la tête un
centre millimétré venu de la droite. Les partenaires du capitaine Tomas
Galasek avaient toutefois le
tort de reculer, de laisser l'initiative du jeu aux Américains et leur
gardien Petr Cech était même tout heureux d'être sauvé par son poteau.
C'est alors que Tomas Rosicky, peu en vue jusqu'alors, sortit de sa boîte.
A la récupération d'un ballon, il soulageait les siens d'une frappe des 25
mètres qui peut d'ores et déjà concourir au titre de plus beau but de la
compétition. A l'issue de la rencontre, « Petit Mozart » comme le surnomme
la presse tchèque depuis ses premiers pas au Sparta Prague, expliquait
qu'il n'avait fait qu'appliquer les consignes de l'entraîneur :
Tomas Rosicky, photo: CTK
« Je ne suis pas un vrai buteur, c'est certain. Mais l'entraîneur
nous
avait demandé de tirer souvent au but, de prendre notre chance à cause du
nouveau ballon. Lorsque vous le frappez bien, il vole beaucoup, vous
n'avez pas forcément besoin de mettre beaucoup de force. C'est donc ce que
je me suis efforcé de faire. Mais sur le premier but, le plus important
était de bien réussir le contrôle afin de pouvoir enchaîner tout de suite
sur le tir. Sur le second, j'ai eu le temps de réfléchir. Finalement, j'ai
placé le ballon au-dessus de la main du gardien. Je peux regretter la
frappe sur la barre transversale, cela aurait pu faire trois buts, mais il
ne faut pas trop en demander non plus. »
Jan Koller, photo: CTK
Car Tomas Rosicky continua, en effet, de laisser libre cours à son talent
en seconde période. Après qu'un nouveau tir lointain ait fracassé la barre
transversale, il assommait définitivement les Américains : idéalement
servi
par Pavel Nedved, il signait un doublé plein de sang froid.
Malgré ce succès probant célébré comme il se doit par les médias pragois mardi, les Tchèques s'inquiètent du sort de leurs attaquants. Déjà privés de Milan Baros, blessé et toujours incertain pour les prochains matches, ils ont cette fois perdu leur géant Jan Koller, dont le rôle de pivot sur le front de l'attaque est primordial pour le jeu de l'équipe. Heureusement, la blessure pourrait être moins grave que ne le laissait craindre sa sortie grimaçante sur une civière, comme l'a confirmé l'intéressé :
Prague, photo: CTK
« Sur le coup, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une rupture du muscle et
que
c'était fini pour moi. Finalement, les examens ont montré que j'ai eu de
la chance dans mon malheur puisque seules quelques fibres sont déchirées.
Je peux donc espérer participer encore au tournoi. Pour l'instant, il faut
trois ou quatre jours de repos avant de commencer à soigner « intensivement ». Ensuite, on verra comment la blessure évolue. »
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