Travailleurs étrangers qualifiés : Moldaves et Biélorusses pourront venir chercher un emploi en République tchèque

Photo: Commission européenne

Le projet pilote lancé en juillet 2003 par le ministère tchèque du Travail et des Affaires sociales pour encourager le recrutement de travailleurs qualifiés prend de l'ampleur. Après les Bulgares, Croates et Kazakhs, Moldaves et Biélorusses pourront, eux aussi, bénéficier des avantages de ce projet.

Photo: Commission européenne
Avec ses 2.4% de travailleurs étrangers en situation régulière, la République tchèque est bien en dessous de la moyenne en Europe de l'Ouest en la matière, qui est de 8%. Or comme nombre de ces pays industrialisés, elle doit faire face à une démographie et à un nombre de travailleurs qualifiés en baisse. Le projet de « Sélection active de travailleurs étrangers qualifiés », lancé en 2003, tente d'apporter une réponse à ce problème.

Le but est de faire venir, avec leurs familles, des immigrants de pays sélectionnés au préalable et remplissant certaines conditions : des études secondaires techniques ou des études supérieures achevées, une situation familiale claire, un permis de travail pour la République tchèque et un visa permettant un séjour de plus de 90 jours dans le pays pour motif de recherche d'emploi.

Ouvert tout d'abord aux ressortissants bulgares, croates et kazakhs, qui ont été 185 à en profiter en 2003, le projet s'élargit, au 1er octobre, aux Moldaves et Biélorusses, ainsi qu'à tous les étrangers ayant obtenu un diplôme d'études supérieures dans un établissement tchèque. D'ici 5 ans, le programme pourrait être accessible à tous.

Un des grands défis de ce projet, est d'aider les personnes intéressées à y accéder, que ce soit les employés potentiels ou les employeurs tchèques. Pour y parvenir, le ministère a mis en place un site Internet, en service à partir du 4 octobre, basé sur le modèle d'un moteur de recherche d'emploi, ou les intéressés pourront déposer leurs candidatures et les employeurs trouver le profil qu'ils recherchent, mais qu'ils ne réussissent pas à trouver dans la manne locale. Jan Schroth, du bureau pragois de l'Organisation Internationale pour la Migration :

« Jusqu'à présent, les contacts que nous avons eus avec les employeurs étaient positifs, pour la bonne raison qu'ils se rendent compte que la concurrence qu'apportent ces nouvelles forces de travail est positive. Il existe, en effet, dans certains domaines, des postes à pourvoir pour lesquels les employeurs ont réellement du mal à trouver des employés tchèques. C'est le cas du secteur des technologies de l'information, suite à l'implantation, en Tchéquie, de centres logistiques de plusieurs grandes firmes étrangères. »

Pour plus d'information: www.praceprocizince.org

Auteur: Agnès Vaddé
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