Stopper la prolifération du néonazisme

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Le week-end écoulé n'a pas été favorable à l'extrême droite, en République tchèque. Satisfaits ont pu être en revanche tous ceux qui dénonçaient auparavant, et pour cause, le comportement trop indulgent de la police à l'égard de ses rencontres, manifestations ou concerts.

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Samedi, la police a démantelé un concert néonazi auquel participaient plus d'une centaine de skinheads, dans une petite commune, en Bohême du Nord, organisé sous prétexte d'une fête d'anniversaire. « Les groupes, dont les chansons ont des textes racistes, ne pourront plus se produire », a déclaré le ministre Frantisek Bublan et d'ajouter :

« Dans les prochains jours et dans les prochains mois, la police interviendra de la même manière. L'important est de montrer que l'on ne permettra pas une telle prolifération du néonazisme dans le pays ».

La police et les autorités sont intervenues pour la première fois, avec une telle véhémence, contre les néonazis, et ce bien que la lutte contre l'extrémisme ait déjà été formulée comme une priorité sectorielle par le prédécesseur de l'actuel ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross.

Deux autres événements ces derniers jours s'inscrivent dans cette perspective. Vendredi dernier, un concert de groupes skinheads dans un club de Prague a été annulé et, samedi, la municipalité de Prague a interdit une manifestation de l'extrême droite devant l'ambassade de France. Ses participants voulaient protester contre la prétendue « politique d'immigration ultralibérale » de l'Union européenne, en rapport avec les émeutes en France.