Soeuf Elbadawi et Caya Makhélé à la 14e édition du festival Afrique en création

Soeuf Elbadawi, photo: Site officiel du festival Afrique en création

Du 9 au 13 mai se déroule à Prague et en régions, la 14e édition du festival de la culture africaine, Afrique en création. Comme d’habitude, ce rendez-vous qui vise à mieux faire connaître le continent africain au public tchèque, fait venir des auteurs mais aussi des musiciens. Lucie Němečková organise chaque année le festival, elle nous détaille le thème de cette année :

Soeuf Elbadawi,  photo: Site officiel du festival Afrique en création
« Cette année, le thème est ‘L’Afrique hors de l’Afrique’. L’an dernier, nous avons accueilli deux auteurs des Caraïbes. Cette année, c’est un auteur des Comores, notamment. Les Comores seront à l’honneur cette année, représentées Soeuf Elbadawi qui est musicien, activiste, poète, et homme de théâtre. »

A côté de Soeuf Elbadawi, vous avez un autre invité cette année. Ce n’est pas sa première venue en République tchèque d’ailleurs. Il s’agit de Caya Makhélé, d’origine congolaise mais également français. Il a un vrai lien avec la République tchèque, grâce à vous notamment. Il vient présenter son dernier roman, intitulé Les matins de Prague. Comment est né ce roman ?

« C’est un roman que Caya Makhélé va présenter à Prague, pendant la Foire du livre et dans le cadre du festival bien sûr. Il lie l’Afrique et Prague. C’est une fiction mais elle parle aussi de faits réels graves car il fait le lien entre notre monde contemporain et le génocide au Rwanda. Un des personnages principaux est en effet un ancien génocidaire qui a trouvé refuge à Prague. Ce roman est à la fois dans le réalisme magique, un thriller politique et en même temps il y a une histoire amoureuse. C’est vraiment un très bon roman que je conseille de lire. J’espère que bientôt il y aura une traduction tchèque. »

On espère alors qu’il le sera. Caya Makhélé va aussi présenter une publication bilingue, en français et en tchèque, Murmures d’Afrique. Il s’agit d’un recueil de poésies. Les traductions ont été réalisées avec la participation de lycéens…

Caya Makhélé,  photo: Site officiel du festival Afrique en création
« Je suis très fière de ce projet et de ces élèves qui ont y participé. Ce sont des jeunes de trois lycées différents qui ont traduit une vingtaine de poèmes de jeunesse de Caya Makhélé. Un jury, composé par Jovanka Šotolová, Julek Neumann et Petr Borkovec, a choisi les meilleures traductions qui vont paraître en recueil bilingue et que Caya Makhélé va venir présenter. Il ne sera pas là uniquement pour signer ce livre exceptionnel mais aussi pour rencontrer les élèves en question et travailler avec eux dans le cadre d’ateliers. »

Je le disais, Caya Makhélé ne vient pas en République tchèque pour la première fois. On pourrait dire qu’il est le plus tchèque des auteurs africains !

« Bien sûr ! Caya lui-même dit qu’il a trouvé en Tchéquie ses origines slaves ! C’est pour cette raison qu’il revient presque chaque année. Plusieurs de ses œuvres ont été traduites, plusieurs de ses pièces ont été jouées ici. Et la radio publique tchèque va bientôt rediffuser sa Fable des cloîtres et des cimetières, sa pièce la plus connue en République tchèque. »

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