Smog et sécheresse torturent la Tchéquie
Canicule en été, sécheresse le reste de l'année, plus de neige en hiver, le smog dans les grandes villes... Est-ce l'avenir du climat en Tchéquie ?
Dans les grandes villes, surtout la capitale Prague, un autre phénomène apparaît avec l'inversion : le smog. A Prague, la situation devient aussi catastrophique qu'à Ostrava, la grande ville industrielle de Moravie du Nord. Le smog, ce mélange de poussières, d'exhalations, des gaz d'échappement, devient dangereux pour la santé des Pragois. Les spécialistes assurent que la qualité de l'air de Prague s'est améliorée. Oui, en ce qui est des grandes centrales thermiques ou d'insinération. Non en ce qui concerne la cimenterie de Radotin. Non, surtout, quand à la pollution créée par la circulation automobile. Dans ce cas, le nombre de véhicules est en hausse, Prague se transforme souvent en un immense bouchon, les voitures roulent au pas et se garent n'importe où et n'importe comment. Ajoutons encore le nombre énorme de chantiers : constructions, ravalements, destructions. Tout cela crée un air pragois qui devient irréspirable. Les normes des taux de poussière sont largement dépassées dans la majorité des arrondissements. Que faire ? La mairie travaille sur un plan d'assainissement concernant surtout la circulation automobile. Il devrait être appliqué le plus rapidement possible. Pourtant, la ménagère pragoise ne verra certainement pas la couche de poussière qu'elle doit, tous les jours, essuyer sur ses meubles, le parapet de ses fenêtres, disparaître pour autant. Les statistiques sont claires : les plus grands pollueurs pragois sont les autobus, les camions, les entreprises du bâtiment qui ne respectent pas les normes d'hygiène (ces dernières en grande partie étrangères). Sans eux, pourquoi Prague respirerait-elle un air pollué, alors qu'elle ne possède pratiquement pas d'industrie polluante ?