Roman Kreuziger : « Finir dans les dix premiers du Tour »

Roman Kreuziger, photo: CTK

De passage à Prague, en début de semaine, après le Tour de Suisse qu’il a achevé sur la troisième place du podium, Roman Kreuziger a fait part de ses ambitions élevées avant le départ du Tour de France, qui sera donné à Monaco, samedi 4 juillet. Le meilleur coureur professionnel que le cyclisme tchèque ait jamais possédé entend faire mieux que sa douzième place finale de l’année dernière et arriver à Paris parmi les dix premiers du classement général.

Roman Kreuziger,  photo: CTK
Avant de reprendre, mercredi, la direction de l’Italie, où il finira de peaufiner sa préparation avant le grand objectif de sa saison, Roman Kreuziger, neuvième meilleur coureur mondial selon le dernier classement de l’UCI (Union cycliste internationale), a fait un détour par son pays natal. L’occasion pour lui de répondre aux questions des journalistes tchèques, qui, jusqu’à l’année dernière, n’avaient jamais eu l’occasion de parler d’un de leurs compatriotes comme d’un prétendant à une place d’honneur au Tour de France. L’occasion aussi d’expliquer pourquoi sa troisième place finale sur le Tour de Suisse, qui s’est terminé dimanche, était tout sauf une déception :

« Après les trois grands Tours, le Tour de Suisse est la quatrième course à étapes la plus difficile. Certaines personnes ont peut-être été déçues de ma troisième place après ma victoire l’année dernière, mais le Tour de Suisse n’est pas une course que l’on gagne chaque saison. Mon programme cette année est adapté en vue du Tour de France et non pas du Tour de Suisse, je considère donc cette troisième place comme un résultat très positif. »

Roman Kreuziger,  photo: CTK
En Italie, où il réside, Roman Kreuziger s’accordera d’abord deux jours de repos avant d’effectuer deux sorties d’entraînement en haute montagne et deux autres sur son vélo de contre-la-montre. Le coureur tchèque prendra ensuite la direction de Monaco, où il prévoit d’arriver très affûté mais pas encore au maximum de ses possibilités :

« Si je me présente au départ à 95 % ou au top de ma forme comme cela avait été le cas la saison dernière, il est ensuite impossible de conserver ce niveau tout au long de la course. C’est une épreuve très longue de trois semaines, il faut donc gérer et y aller progressivement. Je ne suis pas inquiet. Mon but est de me sentir de mieux en mieux au fil des étapes et d’être au meilleur de ma forme pour la dernière semaine. »

Si tel était le cas, Roman Kreuziger pourra alors prétendre dans les Alpes et sur les pentes du Mont Ventoux, la veille de l’arrivée à Paris, à remplir son objectif :

Tour de Suisse,  Roman Kreuziger,  Fabian Cancellara,  Tony Martin,  photo: CTK
« Ce n’est pas un secret et je ne cache pas que je prends le départ du Tour avec l’idée de terminer parmi les dix premiers au général. Bien entendu, on verra étape après étape s’il s’agit d’un objectif réaliste ou pas. Mais c’est important de dire clairement les choses avant le départ. Et après ma douzième place de l’année dernière, je pense que ce n’est pas quelque chose d’impossible. »

Pour autant, le coureur de l’équipe italienne Liquigas est conscient que le Tour 2009 sera différent de celui de l’année dernière, et ce en raison d’une concurrence plus relevée marquée notamment par la présence de l’équipe Astana, et avec elle d’Alberto Contador, de Lance Armstrong ou encore d’Andreas Klöden et de Levi Leipheimer, tous des candidats au podium absents de l’édition 2008.

Reste que la pression médiatique qui pèsera sur les épaules de Contador, d’Armstrong ou encore des frères Andy et Frank Schleck pourrait profiter à Roman Kreuziger. C’est aussi une des raisons pour laquelle le Tchèque, qui avait terminé deuxième meilleur jeune du Tour en 2008, aborde sereinement la plus grande course du monde, dont même le parcours ne l’effraie pas :

« Pour l’instant, la seule chose à laquelle je me suis vraiment intéressé est le prologue de Monaco. Je me suis rendu sur place parce qu’il ne s’agira pas d’un prologue classique. Ce sera un vrai contre-la-montre de 15 kilomètres et il pourrait déjà y avoir des écarts importants. Mais pour le reste, je n’ai pas encore étudié le profil des étapes de montagne ou le parcours de la course. Il y a encore suffisamment de temps pour ça. »

A seulement 23 ans, Roman Kreuziger dispose également de quelques saisons devant lui avant de pourvoir viser sur le Tour plus haut encore qu’une place parmi les dix premiers. Cela n’empêche que ses performances sur les routes de France lors des trois premières semaines de juillet seront d’ores et déjà très suivies par un public et des médias tchèques qui attendent beaucoup d’un coureur que même Alberto Contador considère comme un vrai rival.