Pour la nouvelle directrice du Centre tchèque à Paris, 2008 sera une année importante dans la programmation

Suite aujourd'hui de notre entretien avec Jitka de Préval qui se trouve à Prague à l'occasion de la réunion annuelle des directeurs des Centres tchèques. Elle a succédé à la rentrée à Michael Wellner-Pospisil à la tête du Centre tchèque de Paris pour l'année à venir. Elle entend s'inscrire dans la continuité de son prédécesseur dont elle a été l'assistante pendant six ans. Au micro d'AK, elle a précisé quels étaient les rendez-vous culturels qui allaient perdurer et les nouveautés qui allaient voir le jour dans l'agenda du centre de la rue Bonaparte :

« Parmi les choses qui nous tiennent à coeur, de notre collaboration, c'est le Paris-Prague Jazz Club que Michael Wellner-Pospisil a créé avec notre aide et que je compte prolonger et faire vivre car cela transforme le lieu en lieu de rencontres régulières, l'ambiance des caves est chaleureuse, attire beaucoup de jeunes, les jazzmen sont ravis d'avoir un lieu agréable où se produire à Paris au coeur du Quartier Latin qui avait une grande tradition de jazz. Ensemble on a aussi relevé la cadence des concerts classiques. En six ans, on s'est forgé une réputation, notre salle a son public, nos partenaires professionnels nous apprécient donc c'est un des enfants qu'on a fait et qui va grandir sous ma direction. Mais avec une nouvelle équipe parce que j'ai eu la possibilité d'en former une nouvelle. J'ai appelé Jean-Gaspard Palenicek qui était déjà très présent chez nous en organisant des soirées littéraires, il va m'aider à maintenir cette tradition des Kaféidées. Et pour la première fois, nous avons engagé une Française, Margot Dorschel, une fille très dynamique qui était déjà stagiaire chez nous, qui nous a aidés à préparer le festival de jazz. »

Des choses nouvelles prévues pour l'année à venir ?

« Nouvelles... C'est difficile, car dans la culture vous avez toujours des volets culturels qui reviennent. Par exemple pour l'année 2008 qui est riche en événements importants en rapport avec l'histoire du pays, avec de nombreux anniversaires... »

1918, 1938, 1948 et 1968...

« Oui, et nous on ajoute aussi 1988-1989 parce qu'on veut relier ces événements avec le présent. On va donc avoir de nombreux exposés et conférences franco-tchèques. On va faire venir des étudiants de Sciences Po tchèques et français, des professeurs, des historiens... On ouvre l'année 2008 avec des expositions qui vont aussi illustrer toutes ces dates, notamment avec celle de Pavel Brazda qui nous a tous surpris par sa rétrospective à Prague où on a découvert des tableaux peints dans des conditions incroyables pendant le régime totalitaire après 1948. On va faire venir ses tableaux à Paris pour que le public français découvre aussi l'invention et le talent des gens qui n'ont pas pu s'exprimer librement pendant longtemps. Pour tout ce qui est le Printemps 1968 et plus tard, on a répondu à l'offre de jeunes photographes tchèques qui ont photographié des vestiges du communisme dans les pays de l'ancien bloc soviétique. Autre exposition prévue mais qui n'est pas encore totalement conçue, la réaction des artistes tchécoslovaques à Mai 1968 en France. »