Le Premier ministre Petr Nečas, a achevé, vendredi dernier, une visite officielle de deux jours en France. Une visite au cours de laquelle il a été reçu notamment par le président de la République, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre, François Fillon, et qui a marqué une certaine évolution dans les relations entre Prague et Paris.
Petr Nečas a été reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, photo: CTK
Après François Fillon à Matignon, jeudi, Petr Nečas a été reçu à
l’Elysée par Nicolas Sarkozy, vendredi. A l’issue de cette rencontre,
Petr Nečas a indiqué que la République tchèque et la France étaient
d’accord à 80 % sur les mesures qui devraient être prises afin
d’augmenter la compétitivité de l’Union européenne. Toujours selon
le chef du gouvernement tchèque, Prague s’entendrait même avec Paris
sur le fait que le « pacte franco-allemand de compétitivité » fasse
l’objet d’accords intergouvernementaux entre la France et l’Allemagne
sans passer par les mécanismes européens. Ce « pacte franco-allemand »,
qui vise à éviter de nouvelles crises budgétaires en renforçant la
discipline et la coordination économiques au sein de la zone euro, a été
vivement critiqué récemment par les députés européens justement parce
qu’il était mené dans un cadre intergouvernemental. La République
tchèque et la France s’entendent également sur la nécessité de créer
des freins législatifs de lutte contre les déficits publics.
Petr Nečas, photo: CTK
Par ailleurs, Petr Nečas et Nicolas Sarkozy ont également abordé les
questions liées à l’énergie nucléaire. « La France et la République
tchèque font partie des pays qui veulent d’une manière ou d’une autre
aboutir à une renaissance de l’énergie nucléaire au sein de l’UE, et
ce également comme élément important d’une plus grande sécurité
énergétique de l’Europe dans son ensemble », a déclaré Petr Nečas.
Martin Roman, le président de ČEZ, la société nationale tchèque de
production et de distribution d’électricité, faisait partie de la
délégation de chefs d’entreprise qui accompagnait le Premier ministre.
Le groupe français Areva est un des trois candidats à l’achèvement de
la centrale nucléaire de Temelín, dont le montant des travaux pourrait
s’établir à 20 milliards d’euros. Le résultat de l’appel
d’offres pour la construction de deux nouveaux réacteurs devrait être
annoncé en 2013. « Je considère comme tout à fait naturel l’intérêt
des représentants français de soutenir leur entreprise, en l’occurrence
Areva. Les gouvernements américain et russe procèdent de la même
manière pour Westinghouse et Rosatom », s’est contenté de dire Petr
Nečas sur le sujet.
Petr Nečas et Ángel Gurría, photo: CTK
Avant cela, le Premier ministre s’était également entretenu avec le
secrétaire général de l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE), Angel Gurría. Petr Nečas a déclaré
que l’OCDE considérait comme « crédibles » les efforts entrepris
actuellement par le gouvernement tchèque afin de mener à bien les
réformes envisagées, notamment dans les domaines des retraites et de la
santé. L’OCDE apprécie également la prochaine création d’un Conseil
national budgétaire indépendant qui aura pour mission d’estimer les
conséquences des projets législatifs sur le budget de l’Etat. Angel
Gurría a souligné que la République tchèque avait un endettement et un
déficit public relativement faibles par rapport à d’autres pays membres
de l’OCDE. Celle-ci a toutefois également conseillé au chef du
gouvernement de continuer à réduire les charges administratives,
d’assouplir le marché du travail et de simplifier le système fiscal.
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