Pas de diamant en République tchèque

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Le commerce légal des diamants sera impossible en République tchèque, à compter du 1er septembre. Pourquoi ?

Le commerce légal des diamants est soumis au processus de Kimberley. La République tchèque en a été exclue, jeudi dernier. La raison ? La Tchéquie n'a pas présenté la réglementation nécessaire. Le processus de Kimberley. Qu'est-ce donc ? Une sorte de règle créée pour empêcher le commerce illégal des diamants, un commerce qui sert souvent à financer les guerres civiles en Afrique, surtout, mais aussi dans d'autres régions. Le processus de Kimberley a pour vocation de garantir le contrôle de la circulation des diamants bruts, dans le monde. La République tchèque ne pourra donc plus, à partir du mois de septembre, effectuer l'importation ou l'exportation des diamants avec les pays membres du processus de Kimberley. Parmi ces Etats, la République d'Afrique du Sud ou les pays membres de l'Union européenne, d'où provient légalement la majorité des diamants en République tchèque.

Petr Borovan, de l'Union des fabricants des appareils de mesures, est quelque peu déçu. Selon lui, les sociétés qui utilisent les diamants dans leur production, devront les importer de pays peu scrupuleux, qui financent, souvent, le terrorisme et le trafic de l'armement avec les bénéfices du commerce des diamants. Pourquoi est-il déçu ? Parce que la responsabilité de l'exclusion de la Tchéquie du processus de Kimberley incombe pleinement au gouvernement. En effet, le projet de loi sur le commerce des diamants et sa réglementation devait être présenté au Parlement, selon le Premier ministre, Vladimir Spidla, à la fin du mois de juillet, au plus tard. Il n'en fut rien. Le projet de loi, qui était du ressort du ministère de l'Industrie et du Commerce, a été confié au ministère des Finances. Il est encore dans ses tiroirs. Le porte-parole du ministère des Finances, Jaroslav Dedic, se veut optimiste : le projet de loi sur le commerce des diamants sera adopté par le Parlement, dans les deux mois à venir.

Selon Petr Borovan, déjà cité, les sociétés qui utilisent les diamants dans leur production, les fabricants de bijoux et d'instruments spéciaux en particulier, ne devraient pas être touchés par cette sorte d'embargo. A condition qu'il ne dure pas trop longtemps, donc à condition que la Tchéquie redevienne, rapidement, membre du processus de Kimberley. A noter que d'autres pays candidats à l'Union européenne, comme la Hongrie ou la Pologne ont adapté leur législation et font partie de ce processus.