Pas de changement à la tête de la social-démocratie tchèque après son congrès

Jiri Paroubek, photo: CTK

Jiri Paroubek a été réélu à la présidence du CSSD, parti social-démocrate, lors du congrès qui s'est tenu pendant le week-end écoulé, à Brno. Tout le monde s'y attendait, car aucun autre candidat ne s'était présenté. Pourtant, Jiri Paroubek a entendu des choses fort déplaisantes et n'a pas réussi à imposer certains de ces objectifs.

Jiri Paroubek,  photo: CTK
Jiri Paroubek, ancien Premier ministre, a donc été réélu à la présidence de la social-démocratie tchèque sans problème. Cependant, les changements dans les statuts du parti qu'il proposait n'ont pas été acceptés, en dehors de l'élection directe du président, et il a dû faire face à pas mal de critiques. Les sociaux-démocrates ont reproché à leur président d'être trop autoritaire, de ne pas les consulter avant de prendre des décisions et sa manière de présenter celles-ci en public. Jiri Paroubek a quand même remercié les délégués pour leurs voix critiques en ajoutant :

« Je ne suis certainement pas sans défaut. Pourtant, je serais heureux que mon ami, le député Kala, précise quand je n'ai pas voulu écouter ou discuter de quoi que ce soit au sein du groupe parlementaire des députés. »

Photo: CTK
Les délégués n'ont accepté que deux changements proposés par Jiri Paroubek dans les statuts du parti : l'élection directe du président et la présomption d'innocence pour les membres du parti qui serait soupçonnés de corruption. Par contre, l'institution de quotas de femmes sur les listes électorales n'est pas passée, ce qui attriste profondément le président de la social-démocratie. Ce dernier compte bien remettre cette question sur le tapis, avant le prochain congrès, dans deux ans. Un demi succès donc pour Jiri Paroubek, qui a quand même réussi à ce que les délégués votent un engagement selon lequel les députés et les sénateurs sociaux-démocrates ne soutiendront pas l'actuel président de la République, Vaclav Klaus, lors des présidentielles de 2008. En fin de compte, Jiri Paroubek n'a pas réussi à imposer une modernisation promise de la social-démocratie. Pas plus de démocratie avec le refus de l'élection directe des présidents des organisations régionales et départementales, pas plus de centralisme non plus, car le projet de formation d'une conférence permanente qui déciderait des questions de grande importance entre les congrès n'est pas passé non plus. Une position solide à la tête de la social-démocratie pour Jiri Paroubek ? Ce n'est pas certain, car seulement 60 % des délégués ont voté pour lui.