Qui n’a jamais été envieux de l’odeur des cuisines de son voisin ? Un rêve inavoué qu’a réalisé l’application 100% pragoise Dobrey. Lancée récemment lors d’une grande soirée à l’université de biologie, cette plateforme collaborative permet à ses membres de s’inviter les uns chez les autres. Cette application est la première locale à s’implanter à domicile, dans un marché tchèque déjà occupé par le français EatWith et le néerlandais Withlocals.
Photo: Dobrey
L’histoire simple de Martin Svátek ressemble à celle de ses
prédécesseurs de la Silicon Valley. Celle d’un webdesigner de 27 ans
qui a eu une idée anodine : frapper à la porte de son voisin pour
partager son repas. Un interdit dans les conventions sociales
traditionnelles, mais une idée à creuser selon lui :
« Mon projet est très simple : des gens ordinaires qui cuisinent pour d’autres gens ordinaires. J’ai eu l’idée en demandant sur le groupe Facebook de mon quartier si quelqu’un voulait bien que l’on partage un repas. J’ai reçu de très nombreuses réponses, parmi lesquelles celle d’une dame âgée qui était plus enthousiaste que les autres. Nous avons donc un peu discuté avant de convenir d’un jour pour se rencontrer. Le repas s’est bien passé, elle était la mamie gâteau que l’on rêve tous d’avoir. Cela a été le point de départ de ma réflexion. »
Durant onze mois, Martin Svátek a perfectionné son application Dobrey, au sein de l’université. C’est d’ailleurs là qu’il a choisi de lancer son projet dans un premier temps. Un terrain de jeu intéressant, selon lui, et un public ouvert aux nouvelles technologies :
« Pour l’instant, nous souhaitons nous concentrer sur les étudiants de l’université de biologie avant d’étendre plus tard le dispositif à toute la ville et aux autres villes étudiantes du pays. Je pense que Prague n’est même pas assez grande. Surement le marché tchèque n’est-il pas le meilleur pour nous, mais c’est un bon terrain d’expérimentation. A terme, on souhaite se concentrer également sur les marchés espagnols et italiens, et plus largement sur les pays méditerranéens. »
Tout au long de l’élaboration du projet, Martin Svátek a bénéficié de l’aide d’un incubateur de start-ups qui héberge également treize autres jeunes entreprises tchèques.
Photo illustrative: Pexels/Pixabay, CC0
« La plus grande aide pour moi a effectivement été Point One. C’est
cet incubateur qui m’a donné de nombreuses possibilités, comme des
contacts et un suivi administratif. Cela a été une bonne façon de monter
l’entreprise. Tout est dans les opportunités. Ce sont elles qui
permettent à des personnes ordinaires comme moi de se lancer sur le
marché du travail. »
Une application avec de grands rêves qui ne souhaite cependant pas finir, si son projet prend de l’ampleur, comme les géants de la Silicon Valley. Son objectif utopique est en effet de créer un réseau rassemblant des petites communautés en Europe.
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