Nomination du commissaire européen pour la Tchéquie

La social-démocratie a réussi à imposer son candidat au poste de représentant de la République tchèque à la Commission européenne. Qui est-il et quelles sont les réactions ?

Le candidat, c'est Milos Kuzvart, ancien ministre de l'Environnement et député social-démocrate. Le Premier ministre, Vladimir Spidla, a refusé de dire comment s'était déroulé le vote au sein de la coalition gouvernementale. Selon certaines sources, les chrétiens-démocrates et les unionistes se seraient abstenus. Milos Kuzvart a été nommé pour la période de 2004 à 2009. Que pense-t-il de sa nomination ? Dans une interview publiée par le quotidien Mlada fronta Dnes, il déclare : « C'est le sommet de ma carrière ». Il ne craint pas un éventuel refus de la part de la Commission européenne. D'ailleurs, Reijo Kempinnen, porte-parole du président de la Commission européenne, Romano Prodi, s'est empressé de déclarer que « la nomination de Kuzvart était un très bon choix ». Qu'est-ce que cette nomination signifie pour Milos Kuzvart ?

« Je dois dire, tout d'abord, que je vais devoir abandonner mon mandat de député. Cela signifie, aussi, que je devrais quitter tous les postes et fonctions que j'occupe dans diverses organisations et institutions ».

Quel rôle compte-t-il jouer, en tant que commissaire européen ?

« Naturellement, je serai membre de la Commission européenne. Il est vraiment impensable qu'un membre de la Commission tente d'imposer les intérêts de l'Etat qu'il représente ou d'un parti politique ou, encore, des intérêts qui ne seraient pas ceux de la Commission européenne. L'indépendance totale doit être garantie ».

Selon Pavel Telicka, ancien négociateur de l'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne, aujourd'hui ambassadeur tchèque près l'Union, à Bruxelles, le gouvernement a bien fait de choisir, rapidement, Milos Kuzvart. Cela permettra la participation rapide de la Tchéquie aux discussions de la Commission, car le commissaire tchèque pourra devenir opérationnel, immédiatement après l'entrée de la République tchèque dans l'Union, le 1er mai 2004.