Malgré le cas Babiš, « ANO très très bien engagé au sein du nouveau groupe Renew Europe »

Dita Charanzová, photo: Eva Dvořáková, ČRo

Trois semaines après les élections européennes et quelques jours après les faux pas de Nathalie Loiseau, le groupe Renew Europe (anciennement appelé ALDE) vient d’élire son nouveau président en la personne du Roumain Dacian Ciolos. Parmi les nouveaux vice-présidents, plusieurs représentants de partis de différents pays, dont la Hongrie et la France, ont été élus. Aucun des six eurodéputés tchèques du mouvement ANO fondé par le Premier ministre Babiš ne figure dans ce nouvel organigramme. Radio Prague a posé quelques questions à Dita Charanzová, l’une de ces six eurodéputés qui était présente lors de ces élections internes.

Dita Charanzová,  photo: Eva Dvořáková,  ČRo
L’élection du nouveau président du groupe Renew Europe est-elle une bonne nouvelle pour vous ?

« Pour nous je pense que c’est une très très bonne nouvelle. Je suis très contente que nous ayons un président qui vient d’un nouveau membre de l’UE et qui est pro-européen. Dans notre situation, avec la création d’un nouveau groupe au sein du Parlement européen, il va essayer de travailler avec toutes les formations politiques au sein du groupe. »

Vous étiez vous-même vice-présidente du groupe ALDE, devenu Renew Europe. Il y a depuis ce mercredi plusieurs formations représentées à la vice-présidence dont Renaissance (issue du parti du président français Emmanuel Macron) mais il n’y a pas de représentants de votre formation ANO dans le nouvel organigramme de Renew Europe. Comment expliquez-vous cela ?

« Ce n’est pas vrai. En fait Renew Europe a été créé sur la base du parti européen ALDE, dont je reste la vice-présidente. »

Qu’en est-il de l’avenir du mouvement ANO au sein du groupe Renew Europe ?

« ANO est un des partis fondateurs de ce nouveau groupe politique. On a déjà commencé à travailler ; j’ai été nommée en tant que négociatrice pour le marché unique et suis en train de discuter de l’agenda du Parlement européen avec les autres partis politiques. Notre mouvement ANO est très très bien engagé au sein du nouveau groupe Renew Europe. »

Donc les problèmes actuels du Premier ministre Andrej Babiš ne font pas obstacles à l’adhésion d’ANO à ce groupe à l’heure actuelle ?

Andrej Babiš,  photo: Martin Strachoň,  CC BY-SA 4.0
« Pas du tout. Comme je l’ai déjà expliqué ANO est membre du parti ALDE et le parti ALDE est l’une des composantes du groupe Renew Europe, donc on n’a eu aucune discussion à ce propos. »

Pourquoi n’y avait-il pas de candidats ANO à la vice-présidence de Renew Europe ?

« En fait, c’est une décision politique. Nous nous sommes mis d’accord au sein de la délégation ANO que nous voulons davantage travailler dans les commissions. Donc on attend maintenant les négociations sur les postes au sein de la Commission européenne. »

Est-ce qu’il y a des postes en particulier qui intéressent ANO ?

« Nous sommes intéressés par plusieurs postes, surtout dans les domaines qui concernent les promesses faites à nos électeurs. Il s’agit notamment du marché intérieur et de la protection des consommateurs. Nous avons une liste de préférences mais les négociations n’ont pas encore commencé. »

Est-ce selon vous un représentant de Renew Europe qui devrait obtenir la présidence du nouveau Parlement européen ?

« Il faut voir. Pour nous la priorité est que ce groupe politique soit bien représenté en général. Il faut donc voir qui va être président de la Commission, du Conseil, du Parlement, etc. Notre but est d’être bien représenté au niveau européen en général. »