L'Université Charles de Prague a un nouveau recteur - son portrait et ses priorités

Vaclav Hampl, photo: CTK
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Vaclav Hampl est le nouveau recteur de l'Université Charles de Prague. Ce professeur de physiologie de 43 ans semble être le plus jeune recteur dans l'histoire de la plus ancienne et plus grande université tchèque, fondée en 1348.

Vaclav Hampl,  photo: CTK
Il se dit très engagé par ce fait et par la succession à Ivan Wilhelm qui est resté pendant six ans à sa tête. Si, pour ce dernier, la réforme du financement des écoles supérieures était l'une des priorités, le nouveau recteur veut quand à lui améliorer la recherche. Il compte relier les instituts scientifiques de l'Université avec les firmes et l'industrie, dans l'espoir que cela pourrait rapporter de l'argent qu'il voudrait utiliser, aussi, pour une augmentation des salaires des cadres académiques. Le nouveau recteur espère aussi que le succès du travail scientifique et de recherche rehaussera le renom de l'Université Charles à l'étranger. Son objectif est de permettre aux étudiants de fréquenter plusieurs facultés à la fois et de les envoyer plus souvent à des stages à l'étranger. En ce qui concerne l'introduction des études payantes, il reste prudent estimant que c'est une affaire de décisions politiques et qu'il faudrait, tout d'abord, prendre des mesures nécessaires pour empêcher une exclusion des étudiants des couches sociales plus faibles.

Photo: Commission europeénne
Ces mesures, dont a parlé le nouveau recteur, commencent à prendre des dimensions concrètes : L'amendement de la loi sur les études supérieures adopté mercredi par la Chambre des députés prévoit que les étudiants des familles dont le revenu est inférieur à 1,1 du minimum vital, devraient bénéficier d'une bourse d'études sociale de 1600 couronnes par mois. Si le projet est également adopté par le Sénat, près de 13 000 étudiants pourront en bénéficier à partir du mois de janvier 2006. Le projet de bourse sociale a eu un large soutien à la Chambre, au travers de l'éventail politique. Le vice-premier ministre, Martin Jahn, l'a salué comme une voie qui facilitera l'accès aux études, augmentera l'érudition et permettra aux diplômés de mieux se faire valoir sur le marché du travail.