Les tractations pour la nomination de l'eurocommissaire tchèque continuent

Mirek Topolánek et Alexandr Vondra, photo: CTK

Le Traité de Lisbonne ratifié par le président de la République et en route pour Rome, le gouvernement tchèque doit désormais s’atteler à la désignation du futur eurocommissaire tchèque. Les tractations ont déjà commencé de manière informelle la semaine dernière, mais c’est ce mercredi que le Premier ministre a reçu officiellement les leaders des deux principaux partis politiques du pays. Jan Fischer aimerait présenter le nouveau représentant tchèque à la Commission européenne lundi prochain, mais plusieurs réunions seront encore nécessaires avant de trouver un accord.

Mirek Topolánek et Alexandr Vondra,  photo: CTK
Aucune rencontre entre le Premier ministre et les leaders politiques n’est jamais simple, et comme il est presque de coutume, chaque parti reste sur ses positions. Depuis plusieurs jours, le candidat au poste d’eurocommissaire pour le Parti civique démocrate (ODS) de Mirek Topolánek est Alexandr Vondra, l’ancien vice-Premier ministre en charge des Affaires européennes. Mardi encore, Mirek Topolánek a qualifié son candidat de « choix très bon et très acceptable pour tous », ce dont il n’est pas question pour le Parti social-démocrate, qui aimerait de son côté prolonger le mandat de l’actuel commissaire européen Vladimír Špidla.

Mirek Topolánek,  photo: CTK
Pour Mirek Topolánek, les sociaux-démocrates avaient choisi un des leurs en 2004 puisqu’ils avaient la majorité au Parlement. L’ODS étant le vainqueur des dernières élections, son leader estime donc que c’est à sa majorité que revient le droit de désigner le futur commissaire. Cependant, il n’est plus à la tête du gouvernement et doit aussi négocier avec l’actuel cabinet de transition. C’est probablement la raison pour laquelle il a quelque peu assoupli sa position à l’issue de la réunion de ce mardi. Mirek Topolánek :

« Je pense que l’on devrait éviter un vote difficile au Parlement. Sinon cela va compliquer le travail du gouvernement avec la Chambre des députés, qui, de son côté, gagnerait cette lutte. Si nous ne parvenons pas à un accord, nous pouvons essayer de laisser les mains plus libres au Premier ministre Fischer. »

De son côté, Jan Fischer doit encore rencontrer le chef du Parti des verts, Ondřej Liška, qui penche pour la nomination de l’ancien candidat à la présidence de la République, l’économiste Jan Švejnar.

Le Premier ministre a annoncé à plusieurs reprises que le gouvernement prendrait seul sa décision si les partis ne réussissaient pas à s’entendre. Le quotidien Lidové Noviny a mentionné, la semaine dernière, le nom de Vladimír Dlouhý, ancien ministre le plus populaire de l’après 1989, mais l’information a été démentie, notamment par Mirek Topolánek. Selon ce dernier, d’autres réunions se tiendront encore avant la décision finale. Et on ne sait toujours pas de quel portefeuille sera chargé le futur eurocommissaire tchèque dans la nouvelle commission.