Les Roms expulsés de leur foyer à Slany

Photo: Lidove noviny, 17.6.2003, Pavel Wellner

Toutes les villes tchèques font face au problème des locataires non-payeurs, fréquemment d'origine rom. La mairie de Slany, ville de 15 mille habitants, située en Bohême centrale, est à bout de patience : il y a quelques jours, cinq familles rom, ayant une dette de loyer considérable, ont dû quitter leur foyer. Pour l'instant, ils "habitent" dans la rue : les photos, apparues dans les journaux, montrent des femmes et des enfants devant des maisons vétustes, assis sur des lits et des canapés, entourés de tables et de placards, les regards tantôt fâchés, tantôt désespérés.

Toutes les villes tchèques font face au problème des locataires non-payeurs, fréquemment d'origine rom. La mairie de Slany, ville de 15 mille habitants, située en Bohême centrale, est à bout de patience : il y a quelques jours, cinq familles rom, ayant une dette de loyer considérable, ont dû quitter leur foyer. Pour l'instant, ils "habitent" dans la rue : les photos, apparues dans les journaux, montrent des femmes et des enfants devant des maisons vétustes, assis sur des lits et des canapés, entourés de tables et de placards, les regards tantôt fâchés, tantôt désespérés. Impitoyable, la mairie ne tient compte, ni de leur état de santé, ni de leur situation sociale et tant qu'il ne remboursent pas la dette, elle refuse de leur tendre la main. Pire encore, les Roms devront payer même pour ce "logement" dans la rue... L'unique geste de générosité : trois enfants ont été placés dans un centre d'asile. Slany ne veut pas résoudre le problème, il veut s'en débarrasser, s'indignent les protecteurs des droits de l'homme. Anna Sabatova, remplaçante du médiateur tchèque, vient de s'engager dans l'affaire. Mais le maire de Slany, Ivo Roubik, est inexorable : "Nous allons expulser d'autres familles, rom et blanches", a-t-il dit au quotidien Lidove noviny.

Auteur: Magdalena Segertová
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