Les médias tchèques après le rapport de l'ONU sur l'Irak

Saddam Hussein (Photo: CTK)

Les inspecteurs de l'ONU ont enfin publié leur rapport sur l'Irak. Les média tchèques consacrent une très grande attention à celui-ci. Alain Slivinsky.

Saddam Hussein  (Photo: CTK)
Tous les quotidiens tchèques titrent, à la une, que le régime de Saddam Hussein ne coopère pas assez avec les inspecteurs de l'ONU. Mlada fronta Dnes affirme que l'Irak n'accomplit pas les conditions de l'ONU. Lidove noviny titre que l'Irak refuse de se désarmer. Les médias énoncent ce que les inspecteurs reprochent à l'Irak : il ne coopère pas assez, il ne désarme pas assez, il n'a pas démontré qu'il a détruit les armements interdits, il n'a pas permis le survol de son territoire par des avions espions, il a, peut-être fabriqué plus d'antrax qu'il ne l'a avoué. D'un autre côté, la presse tchèque remarque que le chef des inspecteurs, Hans Blix, a annoncé que l'inspection de l'ONU n'a pas découvert de nouvelles preuves sur l'armement de l'Irak. Il demande, par contre, une plus ample coopération. Le rapport des inspecteurs ne répond pas, non plus, à la question de savoir si l'Irak possède ou développe des armes de destruction massive. Il n'a pas exclu une telle éventualité, en dehors des armes nucléaires. Le quotidien national, Lidove noviny, titre aussi, en page trois : "Le monde est divisé : attaquer ou attendre." L'article présente les principaux points de vue sur le problème irakien. Il s'intéresse, surtout, à la volonté des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne de désarmer l'Irak même par la force. On remarque aussi la position réservée de l'Union européenne et le refus de la guerre par la Russie et la Chine. La position de la République tchèque est claire : Oui à une offensive contre l'Irak, mais sur la base d'un mandat de l'ONU. Sans ce mandat, l'Armée tchèque, représentée pour le moment par 358 soldats de l'unité de décontamination chimique, basée au Koweït, n'interviendrait que si le régime de Saddam Hussein employait des armes de destruction massive.