Les images de Kinshasa à Prague
"Kinshasa, vivre et semer"... c'est ainsi que la photographe belge, Marie-Françoise Plissart, a intitulé son exposition de photographies de la capitale de la République démocratique du Congo. Sur ses oeuvres, présentées jusqu'à la fin d'avril à la Délégation Wallonie-Bruxelles de Prague, on retrouve la ville, ses habitants et leur vie quotidienne. Plus de détails avec l'auteur même, interrogée par Magdalena Segertova.
"J'étais envoyée, en 2000, par le gouvernement belge, à Kinshasa, pour aller faire des photos d'architecture. Pour voir ce qui était devenue l'architecture belge des années 1960, juste avant l'indépendance. Mais sur place, je me suis aperçue qu'il n'y avait plus rien à photographier, car les maisons avaient disparu. Tout était détruit. J'étais choquée et je suis d'ailleurs bouleversée pour toujours de ce voyage à Kinshasa. Et alors, j'ai commencé à me poser des questions. Et ma question, c'était comment photographier l'âme de Kinshasa, essayer de comprendre comment la société est-elle organisée. J'ai donc photographié des groupes de gens... Mais là, il faut préciser qu'il est extrêmement difficile de faire des photos à Kinshasa. Il faut avoir plusieurs autorisations que vous devez montrer à chaque endroit, dans chaque police... Pourquoi je fais ça ? Parce que c'est tellement intéressant... Dans toute cette catastrophe, il y a une beauté incroyable qui m'a touchée très fort et que j'avais envie de témoigner."
