La situation en Egypte ne cesse de susciter des réactions en République tchèque. Plusieurs personnalités de la vie politique se sont exprimées sur les derniers événements dans ce pays. Entre-temps, les agences de voyage ont rapatrié tous leurs clients qui y séjournaient.
Photo: CTK
La révolution égyptienne a été aussi un des grands thèmes de la
Conférence internationale de Munich. Parmi les participants il y avait le
premier ministre tchèque Petr Nečas qui a évoqué à cette occasion les
risques de la situation explosive dans ce pays :
Petr Nečas, photo: CTK « Evidemment c’est la déstabilisation d’une région voisine de
l’Europe, situation qui pourrait avoir des conséquences sur les sources
de matières premières. Cette région a représenté depuis des dizaines
d’années un risque pour la sécurité. Nous devons suivre la situation
avec beaucoup d’attention. Bien sûr, il est dans notre intérêt que
l’évolution dans cette région soit pacifique. »
Selon l’ancien président tchèque Václav Havel cité par l’agence AP
la révolution égyptienne doit être rapide sinon elle risque de
dégénérer dans la violence et dans l’arbitraire qui serait pire que
celui de Hosni Moubarak.Tandis que d’abord les hommes politiques se
prononçaient pour la démission immédiate du président égyptien,
aujourd’hui ils semblent beaucoup plus modérés dans leurs
déclarations. Le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel
Schwarzenberg espère que les forces démocratiques vaincront en Egypte
mais déconseille à la communauté internationale de s’ingérer dans le
processus qui doit aboutir à l’élection du nouveau président. Photo: CTKA son
avis, cité par l’agence ČTK, cela doit rester exclusivement une affaire
égyptienne. Hosni Moubarak ne devrait pas démissionner, selon Karel
Schwarzenberg, avant l’élection du nouveau président pour éviter de
nouveaux conflits et le chaos dans le pays. Quant au ministre tchèque de
la Défense Alexandr Vondra, il constate que face à la révolution
égyptienne les hommes politiques se repartissent en deux catégories
différentes :
Alexandr Vondra, photo: CTK
«Les idéalistes semblent penser que la foule et les événements en
Egypte rappellent ceux de l’Europe centrale il y a vingt ans. Par contre,
les réalistes pensent que cette situation pourrait ne pas se terminer si
bien qu’en Europe centrale et que ces événements pourraient finir par
déstabiliser toute cette région très sensible avec des retombées
négatives sur le processus de paix au Proche Orient. »
Photo: CTK
Vu les agressions répétées contre les journalistes, certains
correspondants des médias tchèques ont été obligés de se retirer
d’Egypte. D’après un témoignage du correspondant spécial de la
Télévision publique tchèque, Martin Jonáš, la situation des
journalistes tchèques y est devenue intenable et ils ne pouvaient plus
travailler normalement. Par contre, la majorité des touristes tchèques
n’ont pas été inquiétés. C’est ce qu’a constaté aussi une des
touristes lors de son débarquement à Prague:
« Nous étions à Taba et nous n’avons eu aucun problème. Nous n’avons vu tout cela qu’à la télévision. Nous n’avons été pas du tout touchés par tout cela. Seulement notre séjour a été raccourci d’une semaine mais l’agence de voyage Eximtours a promis de nous rembourser. »
Au cours de ce week-end la Tchéquie a organisé six vols charter pour rapatrier les clients des agences de voyage tchèques.
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