Les députés rejettent la proposition de loi sur l'élection du président au suffrage universel direct

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Mercredi, les députés tchèques ont rejeté la proposition de loi constitutionnelle qui visait à faire élire le président de la République au suffrage universel direct. C'est donc le Parlement qui continuera d'élire le chef de l'Etat tous les quatre ans.

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Les députés et sénateurs restent les seuls citoyens tchèques à pouvoir choisir celui ou celle qui assumera la fonction présidentielle, une fonction essentiellement protocolaire qui permet néanmoins à l'actuel président de s'imposer comme le personnage central de la scène politique nationale.

Il aurait fallu le soutien d'au moins deux tiers des députés présents lors du vote de ce mercredi pour que soit adoptée cette nouvelle loi constitutionnelle. Au final, 99 des 183 participants au vote ont rejeté le texte.

Ce résultat est loin d'être une surprise. Si la classe politique tchèque dans son ensemble est plutôt favorable au suffrage universel direct, elle ne parvient pas à s'entendre sur les modalités de l'élection présidentielle, notamment sur le nombre de tours ou le nombre de candidats qui passeraient du premier au second tour.

La République tchèque post-communiste n'a eu à sa tête que deux présidents : l'ancien, Vaclav Havel et l'actuel, Vaclav Klaus. L'élection de ce dernier en 2003, après trois tours interminables de scrutin, avait donné lieu à d'intenses négociations en coulisses, notamment entre son parti et les communistes.

Ces mêmes communistes se sont à nouveau opposés mercredi à l'élection directe du chef de l'Etat. Pour certains analystes, le Parti communiste a en effet tout intérêt à ce que le système actuel ne change pas. Bien représenté dans les deux chambres du Parlement, le rôle que pourront jouer ses députés et sénateurs lors des prochaines élections présidentielles sera sans doute une nouvelle fois crucial.