« Les cordes de l'automne » avec Magdalena Kozena

Magdalena Kozena (Photo: CTK)

Des musiques françaises ouvrent, ce vendredi soir, au Château de Prague, le festival « Les cordes de l'automne » qui est à sa huitième édition. Le concert est perçu comme l'un des grands événements musicaux de la saison, notamment parce qu'il s'agit de l'unique présentation dans la capitale tchèque, avant la fin de l'année, de la mezzo-soprano tchèque, Magdalena Kozena. Fixée et mariée en France, invitée des grandes scènes d'opéra et de concert mondiales, le public tchèque n'a en effet que rarement l'occasion de la voir sur scène, d'écouter sa voix extraordinaire et d'admirer sa beauté. En ce qui concerne les disques, Magdalena Kozena, lauréat, l'année dernière, du prestigieux prix britannique Classical Brit Awards a élargi, tout dernièrement, leur liste avec un CD contenant des airs français. Il s'annonce, dès aujourd'hui, comme un très beau succès sur le marché international. Lors d'une conférence de presse, cette semaine à Prague, elle s'est confiée de son amour pour la musique française.

Magdalena Kozena  (Photo: CTK)
« Le fait d'avoir choisi la musique française n'est pas un hasard. On connaît mon attachement à la France qui n'est pas d'ailleurs seulement d'ordre personnel. J'ai aimé, depuis toujours, la musique française : elle dessine, crée des images, évoque des impressions. Elle m'a toujours été très proche et je pense qu'elle se marie fort bien avec ma voix... Au début, nous avons décidé d'enregistrer des chansons françaises, mais, finalement, nous avons opté pour des airs. Le public en effet aime écouter les airs. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça ».

Lors de son concert donné ce vendredi à Prague, Magdalena Kozena sera accompagnée de la Philharmonie de chambre de Prague, placée sous la baguette du Français Michel Swierczewski, dorénavant son principal chef d'orchestre invité. Ce ne sera pas la première collaboration avec la mezzo-soprano tchèque.

Magdalena Kozena et Français Michel Swierczewski  (Photo: CTK)
« Nous sommes de vieux complices. Nous avons déjà travaillé ensemble sur plusieurs enregistrements, de Mozart et de Myslivecek, avons donné des concerts à Prague. Nous aimons beaucoup travailler ensemble. Il semble que Magdalena Kozena a une préférence pour les chefs d'orchestre d'origine polonaise - elle collabore étroitement avec Marc Minkowski - mais ça c'est une plaisanterie. Nous avons la même curiosité, alors nous avons choisi pour la deuxième partie du concert des airs rares, ainsi que des oeuvres orchestrales rares... Elle est aujourd'hui l'une des mezzo-sopranos les plus réputées en France. Elle y vit, et elle s'y présente donc assez souvent. J'espère travailler à l'avenir avec elle ; à côté de ses qualités vocales, il y a son intelligence, bref c'est une musicienne accomplie ».

En ce qui concerne la musique françaie, y-a-t-il un rôle que Magdalena Kozena aimerait incarner ?

« J'ai des rêves, mais rien de concret ne se dessine, pour l'instant. Mon plus grand rêve, c'est Cendrillon dans l'opéra de Massenet. Ce que j'aime également beaucoup, c'est L'Heure espagnole de Ravel qui se joue de temps à autre. Le rêve banal que caresse toutes les mezzo-sopranos, c'est bien sûr Carmen. Je pense que je suis maintenant prête à chanter ce rôle, mais dans une maison pas très très grande, tout dépend aussi du chef d'orchestre. J'ai d'ailleurs déjà eu plusieurs propositions. Mais avec Carmen, j'ai voulu prendre du temps ».