Les consultations sur le nouveau gouvernement tchèque commencent

Vladimir Spidla et Vaclav Havel, photo: CTK

Le chef de la social-démocratie tchèque, Vladimir Spidla, a été chargé par le président de la République d'ouvrir les négociations sur la formation du nouveau cabinet tchèque.

Vladimir Spidla et Vaclav Havel,  photo: CTK
C'est la Coalition des chrétiens-démocrates et de l'Union de la liberté qui est invitée, la première, à négocier avec la social-démocratie. Rappelons que la Coalition a obtenu 31 sièges à la nouvelle Chambre des députés, ce qui donne, avec 70 mandats de la social-démocratie, une très faible majorité de 101 sièges. Les chefs de la Coalition, Cyril Svoboda, du parti chrétien-démocrate, et Hana Marvanova, de l'Union de la liberté, se sont déjà déclarés prêts à négocier et, même, à accepter certains compromis. Ces compromis seront évidemment nécessaires, car les aspects sociaux, la politique fiscale et d'autres points du programme de la social-démocratie ne semblent pas compatibles avec les ambitions plus libérales de la Coalition. Il y a, cependant, un thème qui est considéré comme un dénominateur commun: les deux parties ont souligné, maintes fois, leur volonté d'adhérer à l'Union européenne. Si les négociations aboutissent, la Coalition pourrait occuper dans le nouveau cabinet, jusqu'à six ministères. Les spéculations vont bon train sur les candidats aux postes de ministres, mais, selon la presse, la social-démocratie envisagerait de garder les ministères clés, notamment l'Intérieur, la Défense et les Finances. D'autre part, la coalition laisse entendre qu'elle aimerait diriger les ministères des Affaires étrangères, des Finances, de l'Enseignement, de la Justice et de l'Agriculture. Le leader des chrétiens-démocrates, Cyril Svoboda, s'estime un bon candidat au poste de chef de la diplomatie tchèque. Les consultations ne sont, cependant, qu'à leur début et elles pourraient durer, à en croire Vladimir Spidla, un à deux mois. Toutes les conclusions seraient donc prématurées. Que se passera-t-il, si les négociations échouent? La coopération gouvernementale avec le Parti civique démocrate de Vaclav Klaus et avec les communistes étant pratiquement exclue, la social-démocratie pourrait opter pour la formation d'un gouvernement minoritaire.