L'économie tchèque se porte bien

0:00
/
0:00

Au début de cette semaine, la monnaie tchèque a atteint son maximum historique par rapport à l'euro et les données sur l'état de l'économie venant de Bruxelles étaient les meilleures depuis le début de la décennie.

Effectivement, dans son rapport d'automne relatif aux résultats économiques des Vingt-Cinq, la Commission européenne prévoit que la croissance économique de la République tchèque atteindra 6% cette année. C'est beaucoup, comparé à la moyenne européenne qui est de 2,8%. Selon le commissaire pour les affaires économique et monétaire, Joaquin Almunia, les bons résultats sont dus aux réformes économiques, la diminution des déficits publics et une économie mondialement forte. En ce qui concerne la République tchèque, elle a toutes les raisons de se réjouir : le taux de chômage est le plus bas depuis les 4 dernières années, oscillant légèrement au-dessus de 7% et le pays n'a jamais été aussi riche : le revenu moyen des ménages a augmenté de 6,6% en une seule année. La monnaie nationale a atteint son maximum historique : 27, 85 couronnes pour un euro. Ales Michl de la Reifeisenbank explique pourquoi :

« Il y a trois raisons principales : La première est l'affermissement de la monnaie dans les pays voisins : le zloty en Pologne, le forint en Hongrie et la couronne en Slovaquie. La deuxième raison - les très bons résultats de l'économie nationale de République tchèque. La troisième a ses racines dans l'économie des Etats-Unis qui traverse une période de ralentissement, ce qui pousse les investisseurs à s'orienter vers les marchés d'Europe centrale. »

Les prévisions pour l'année prochaine sont légèrement moins optimistes en ce qui concerne la croissance économique qui baissera des 6% cette année à 5,1%. Le plus grave, selon Bruxelles, sera le déficit des finances publiques en République tchèque, facteur-clé pour l'adoption de l'euro. Le rapport de la Commission européenne prévoit qu'il pourrait atteindre 3,5%. Selon Ales Michl, le montant du déficit est imprévisible et son évolution dépend uniquement de la volonté du prochain gouvernement.