L'école de cinéma sur un air de samba

Photo: CTK

L'école d'été de cinéma se tient pour la 33e année consécutive dans la ville de Uherske Hradiste. Anna Kubista est sur place:

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« Dimanche, les grandes chaleurs étaient encore au rendez-vous et c'est tant mieux car elles complétaient l'atmosphère festive qui règne dans les rues de la petite ville de Uherske Hradiste en Moravie du sud. Le cinéma brésilien est l'invité d'honneur de cette rencontre annuelle organisée par l'association des clubs de cinéma de la République tchèque. Dimanche après-midi et en début de soirée, des groupes de musique brésilienne ont parcouru la ville avec percussions et maracas. Le temps est maintenant un peu plus incertain, une bonne raison pour aller se faire une toile... »

Quels films peut-on voir ?

« Comme le rappelait David Cenek, spécialiste du cinéma hispanique et latino-américain qui a participé à la sélection des films, un tel éventail de films brésiliens est plutôt rare parce que le gouvernement brésilien ne s'est jamais vraiment occupé de sa production cinématographique. Il faut en gros aller chercher chaque film individuellement. Mais en attendant, la rétrospective ici est plutôt réussie puisqu'elle va du film muet jusqu'aux films récents qui abordent des thèmes très forts, des thèmes sociaux en particulier ou encore des films qui traitent des problèmes des minorités indiennes. »

Quelles sont les personnalités présentes, y a t-il des célébrités ?

« Aucune star au sens mondain du terme, ni strass ni paillettes parce qu'il ne s'agit pas de Karlovy Vary. Par contre côté invités étrangers on citera Hector Babenco, réalisateur d'origine argentine installé au Brésil à qui on doit Le baiser de la femme araignée. Autre personnalité présente : Mika Kaurismäki, frère d'Aki Kaurismäki, qui a lui aussi suivi la voie de la cinématographie. Dans les années 90, Mika Kaurismäki a quitté la Finlande pour le Brésil où il a tourné des documentaires, lui-même se considérant plutôt comme un anthropologue et pas vraiment comme un cinéaste. »

Et puis la France est également représentée, cette année par Luce Vigo

« Oui, la fille du réalisateur Jean Vigo, que vous connaissez certainement pour Zéro de conduite. Elle était déjà venue il y a deux ans pour présenter les quatre seuls films de l'oeuvre fulgurante de son père. Cette année, elle est en quelque sorte la patronne de la section « Prix Jean Vigo » dans laquelle le festival présente les films récompensés par ce prix. »