Le week-end tragique sur les routes tchèques

Photo: CTK

Quatorze accidents de la route mortels, une vingtaine de personnes mortes, dont 6 tuées par des chauffeurs ivres, tels est le bilan du week-end dernier sur les routes tchèques. Par le nombre de victimes, c'est l'un des week-end les plus meurtrier dans le pays.

La voiture de police après l'accident mortel,  photo: CTK
Ce bilan est d'autant plus alarmant qu'il est dressé au moment où la police a lancé une campagne de prévention sans précédent pour arrêter le nombre croissant d'accidents de la route. Dans le cadre de cette campagne, qui porte le nom du patron des automobilistes Christophe, plus de 3000 policiers contrôlent, depuis lundi dernier, le respect du code de la route. En dépit de leur présence élevée sur les routes, la République tchèque a vécu un week-end des plus noirs.

La série d'accidents mortels a commencé dans la nuit de samedi, où un chauffeur éméché a tué une cycliste de 44 ans. Il s'est enfui du lieu de l'accident sans accorder les premiers secours à la femme grièvement blessée. L'alcool était aussi à l'origine de l'accident le plus tragique de ce week-end. Samedi, de bon matin, le chauffeur d'une Mercedes, en état d'ivresse, a pratiquement liquidé une voiture de police, Skoda Felicia. Les trois policiers, rentrant de leur service de nuit, sont morts sur le coup. L'un d'entre eux avait quatre enfants. Le chauffeur s'est enfui et son taux d'alcoolémie était proche de 2 g, soit plus de 5 chopes de bière.

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Selon les informations non confirmées, l'accident a été précédé d'une poursuite sauvage entre trois voitures. Les jeunes de retour d'une discothèque causent, eux aussi, beaucoup d'accidents de la route. Samedi, un tel cas s'est soldé par la mort d'une jeune fille de 16 ans et cinq garçons blessés. Le chauffeur, 23 ans, non seulement ne possédait pas le permis de conduire, mais il conduisait en état d'ivresse.

« On a lancé la campagne Christophe, car l'anarchie et l'intolérance sur les routes tchèque sont devenues intenables », a déclaré la semaine dernière le président de la Police, Jiri Kolar. Et les événements du week-end lui ont donné raison.

Certains chauffeurs tchèques ne respectent rien. Pour changer la situation, beaucoup réclament des peines plus sévères: la remise en vigueur du retrait du permis de conduire par la police, abandonné en 2001, ou l'instauration du permis à points, sont des initiatives envisagées.

Auteur: Astrid Hofmanová
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