Le Parlement prolonge le séjour des policiers militaires tchèques en Irak

La mission des policiers militaires

Les deux chambres du Parlement tchèque ont accepté ce jeudi de prolonger de deux mois la mission des policiers militaires basés en Irak, mais n'ont pas autorisé l'envoi d'une nouvelle mission en Bosnie-Herzégovine.

Les 80 officiers de la police militaire tchèque basés dans le sud du pays, à quelques kilomètres de la ville de Bassorah, devaient à l'origine plier bagage et rentrer chez eux pour la saint-sylvestre. Ils devront attendre encore un peu, les parlementaires ayant décidé de prolonger leur mission jusqu'au 28 février 2005. Explications du porte-parole du ministère de la Défense, Andrej Cirtek :

« La Chambre des députés et le Sénat ont décidé hier de prolonger de deux mois la mission de nos policiers militaires en Irak, afin d'assurer le bon déroulement des prochaines élections. Ils continueront à entraîner les forces de l'ordre irakienne comme ils l'ont fait jusqu'à aujourd'hui. C'est une façon de montrer que la République tchèque tient à participer au maintien de la stabilité en Irak et à l'organisation des élections. »

La prolongation de cette mission, demandée par le gouvernement provisoire irakien, devrait coûter près de 25 millions de couronnes (630 000 euros) à la République tchèque. Aucune perte humaine n'a été subie depuis son arrivée sur le sol irakien par le contingent tchèque, basé dans une zone relativement calme et dont la mandat reste limité à la formation des policiers locaux. Une centaine de ces policiers irakiens sera d'ailleurs invitée l'année prochaine à suivre une formation intensive en Tchéquie.

Les députés se sont en revanche prononcés contre l'envoi de soldats en Bosnie-Herzégovine. Un revers pour la coalition gouvernementale, qui, faute d'un nombre suffisant de députés présents lors du vote, a dû s'incliner devant le refus des députés de droite et des communistes. Pour l'ODS et le KSCM, les principaux partis de l'opposition, une quatrième mission à l'étranger, en plus de celles en cours en Irak, en Aghanistan et au Kosovo, serait trop coûteuse pour une armée en cours de professionalisation.