Le palmarès des Lions tchèques 2006 : le succès de Jiri Menzel et de Jan Hrebejk

Jiri Menzel, photo: CTK

« Moi qui ai servi le roi d'Angleterre », adapté du roman éponyme de Bohumil Hrabal, a été désigné, samedi, Meilleur film de l'année 2006, par l'Académie tchèque du cinéma et la télévision. Voici le palmarès des « Césars » tchèques, appelés ici les Lions.

Jiri Menzel,  photo: CTK
Reparti avec le Prix de la critique de la 57e Berlinale, le réalisateur Jiri Menzel a également reçu la statuette du Meilleur réalisateur. A part cela, « Moi qui ai servi le roi d'Angleterre » qui domine depuis dix semaines le box-office, a décroché les Lions tchèques de la Meilleure photographie et du Meilleur acteur dans un second rôle : ce prix est revenu au Slovaque Martin Huba. Ecoutez Jiri Menzel :

« Je suis content, mais ce qui me fait particulièrement plaisir, c'est que le film connaisse un succès public. Et ce n'est pas un film fait pour les cons. Le prix de la réalisation... je pense que Jan Hrebejk aurait très bien pu être à ma place. C'est un bon réalisateur. Mais au final, être premier ou deuxième, cela revient au même. Nous ne sommes pas des chevaux de course, n'est-ce pas... ?»

Jiri Schmitzer et Anna Geislerova,  photo: CTK
Le deuxième favori de la soirée, « Kraska v nesnazich » (Beauty in trouble) de Jan Hrebejk a donc été couronné dans les catégories des Meilleurs acteurs : Anna Geislerova et Jiri Schmitzer sont montés sur scène pour recevoir ces prix, sans oublier la star des années 60 et 70, Jana Brejchova, récompensée pour un second rôle dans ce dernier opus de Jan Hrebejk.

Ivan Passer,  photo: CTK
Deux modestes productions, signés de cinéastes de la nouvelle génération, auraient pu créer la surprise : « Grandhotel » de David Ondricek, une histoire d'amour pas comme les autres, présentée également au Festival de Berlin. La chance n'a pas souri à son actrice principale, Klara Issova. En revanche, « Grandhotel » a reçu le Lion de la Meilleur musique (Jan P. Muchow) et du Meilleur son. Enfin, vainqueur d'une enquête des critiques de cinéma, le thriller psychologique et premier long-métrage de Robert Sedlacek, « Pravidla lzi » (Les règles du mensonge) s'est imposé dans une seule catégorie : celle du Meilleur scénario original.

Le lauréat du Lion tchèque d'honneur a dû, cette année, traverser l'Atlantique pour venir à Prague : c'est le réalisateur et scénariste Ivan Passer, une grande figure de la Nouvelle vague du cinéma tchécoslovaque, dont on connaît notamment « Eclairage intime ».