Le Groupe de Visegrad - V 4 était l'hôte du président tchèque

Les présidents des quatre pays au château de Lany, photo: CTK

Les présidents des quatre pays qui forment le Groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie, Tchéquie), se sont retrouvés au château de Lany, la résidence d'été du chef de l'Etat tchèque, vendredi et samedi, pour s'entretenir de la situation actuelle de ces nouveaux membres de l'Union européenne depuis 2004. Ce n'était pourtant pas le seul sujet.

Le président Vaclav Klaus,  photo: CTK
Alors que certaines voix s'élèvent pour poser la question de l'existence même du Groupe de Visegrad, à l'heure où les pays qui le forment sont membres de l'Union européenne, le président de la République tchèque, Vaclav Klaus, a tenu à faire la lumière sur les objectifs du V 4, aujourd'hui. La parole est donc à l'hôte de la réunion, lors de la conférence de presse commune, à Slany, ville au nord-ouest de Prague.

« Le Groupe de Visegrad est fondé sur les intérêts communs des pays membres : la position géographique, des voisins et des problèmes communs. Ensuite, il existe une certaine ressemblance entre ces pays, en raison de leur passé communiste dont découlent une certaine sensibilité et une identité de vue à l'égard du monde extérieur. Enfin, les quatre pays sont aussi relativement nouveaux au sein de l'Union européenne. Pour cela, une identité de vue a été constatée en ce qui concerne l'entrée dans l'espace Schengen, la libre circulation de la main-d'oeuvre, l'accession à la zone euro, mais aussi l'avenir de l'Europe et son organisation. »

Les présidents des quatre pays au château de Lany,  photo: CTK
Naturellement, la rencontre de quatre présidents de pays d'Europe centrale a été l'occasion d'entretiens bilatéraux. Il a été constaté qu'avec l'entrée prochaine de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'Union européenne, les pays du Groupe de Visegrad, nouveaux membres actuels, seront confrontés aux mêmes problèmes que les anciens membres en matière d'arrivée massive d'une main-d'oeuvre bon marché, par exemple. La position à l'égard de la Constitution européenne n'est pas unie, méfiance d'une part, adoption de l'autre, alors que l'entrée dans la zone euro a fait l'unanimité : difficile pour les quatre pays d'y accéder comme prévu en 2009. Les critères de Maastricht sont trop rigoureux et cette accession devra avoir lieu plus tard. Au château de Lany, on a inauguré un nouveau symbole : le Banc des présidents. Un simple banc ombragé par le feuillage d'un autre symbole, l'arbre des Slaves, le tilleul. Ce banc invitera donc, sur l'initiative de l'épouse du président tchèque, Livia, les présidents en visite à Lany à la réflexion. Samedi, Vaclav Klaus a qualifié le sommet du V 4 de rencontre amicale et fructueuse en précisant encore:

« Pour la première fois, le sommet a duré deux jours, pour lui donner plus de poids, et je pense que cela en valait la peine, car de nombreux entretiens bilatéraux ont ainsi été menés. Nous avons récapitulé les raisons de l'existence du Groupe de Visegrad, les intérêts communs des pays membres. Nous avons exclusivement parlé de nos problèmes, nous n'avons pas discuté des problèmes mondiaux, de la Corée du Nord ou de l'Iran. Je suis heureux que nous soyons d'accord sur la nécessité de formuler en commun nos positions, de les exprimer à l'Union européenne quand le besoin s'en présentera. »