Le Grand prix du festival AniFest pour les Triplettes de Belleville

Les Triplettes de Belleville

La 3e édition du Festival international du film d'animation AniFest a pris fin samedi dernier, à Trebon, en Bohême du sud. Recherché par des animateurs, étudiants d'écoles de cinéma, journalistes et cinéphiles, AniFest a présenté, dans le cadre de sept sélections officielles, pas moins de 160 films d'animation, clips vidéo, spots publicitaires et génériques TV du monde entier. Le jury international a décerné une dizaine de prix : celui du meilleur film de télévision a été attribué à Loulou, du réalisateur français Serge Elissalde. Le long métrage d'animation de Sylvain Chomet, Les Triplettes de Belleville, a, pour sa part, raflé le Grand prix du festival. L'auteur de cette histoire hors du commun d'un champion cycliste, enlevé, lors du Tour de France, par la mafia, est venu, il y a quelques mois, à Prague, présenter son film au Festival du Film français. J'avais alors voulu en savoir plus sur le tournage des Triplettes, tournage qui a duré cinq ans et auquel ont participé des animateurs de plusieurs nationalités.

Les Triplettes de Belleville
"Il y avait surtout beaucoup de Français, et aussi des Canadiens, des Belges, des Bulgares, un Allemand et un Chinois. C'est ça qui était aussi intéressant, parce que en fonction de la nationalité des gens, je pouvais leur passer certains personnages. Les animateurs ont tendance à jouer un petit peu leurs personnages. Parfois, ils sont obligés de se lever de leurs chaises et d'essayer les gestes eux-mêmes. Les trois Triplettes sont assez grandes. J'ai donné ces rôles à deux Français et le troisième était un Chinois. Heureusement, c'était un Chinois du nord, qui était très grand... Finalement, il a fait un personnage qui est très convainquant."

Dans votre film, vous évoquez l'ambiance de la France des années 50, 60. Mais vous, vous êtes nés en 1963...

Les Triplettes de Belleville
"On connaît les époques qui nous ont précédés à travers sa famille, j'imagine. C'était l'époque de la jeunesse de mes parents donc, forcément, ils en parlaient toujours en bien. Je ne pense pas que c'était mieux que maintenant, mais en tout cas, ça a nourri mon imagination. Et aussi graphiquement, c'est plus intéressant pour moi. Je préfère dessiner les vêtement, les voitures, les immeubles de cette époque-là. J'ai pensé récemment faire un film qui se passerait de nos jours et je crois que j'aurais du mal... Dessiner une 2CV, c'est un vrai plaisir, parce qu'elle a des formes superbes, mais dessiner une Twingo..."

Auteur: Magdalena Segertová
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