Le gouvernement décide de l'aide à la Santé publique

La ministre de la Santé publique, Marie Souckova, photo: CTK

Cela fait un certain temps que le secteur de la Santé publique, les hôpitaux surtout, se trouvent en difficulté. Le gouvernement vient de décider d'apporter son aide.

La ministre de la Santé publique,  Marie Souckova,  photo: CTK
La Santé publique, comme l'Education nationale vivent de mauvais temps en Tchèquie. Le secteur de la santé est l'objet d'importants changements qui sont indispensables pour lui faire atteindre le niveau européen, à la veille de l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne, le 1er mai 2004. Depuis des années, les problèmes se sont accumulés. Les ministres ont été nombreux, mais aucun n'a réussi, jusqu'à maintenant, à trouver une solution. La Santé reste un gouffre financier. La réforme qui, cette année, a décidé que les hôpitaux ne seront plus la propriété et administrés par l'Etat, mais par les régions, a encore approfondi le problème. Les hôpitaux sont en faillite, et les gouverneurs des régions protestent. En effet, ce sont les budgets des régions qui devraient combler les dettes créées par l'Etat. La ministre de la Santé, Marie Souckova, avait préparée une conception mais, en fin de compte, le cabinet, réuni en session extraordinaire, ce mardi, en a décidé autrement. En fait, le gouvernement du Premier ministre social-démocrate, Vladimir Spidla, a mis sur pied un plan de sauvetage, élaboré en commun avec les formations politiques de la coalition gouvernementale, chrétiens-démocrates et unionistes.

Les principes de ce plan sont les suivants : débloquer dans les 70 millions d'euros pour payer les dettes des hôpitaux, à la date du 31 décembre 2002, donc quand l'Etat les administrait encore. Ce n'est pas assez, mais c'est un début au moins (les dettes représentent trois fois plus). Ces moyens financiers seront versés aux régions. Où trouver ces deniers de l'Etat ? En augmentant le déficit budgétaire de cette année ou en faisant des économies budgétaires l'année prochaine. Le problème de la mauvaise situation financière des hôpitaux résidant dans les mauvais paiements des caisses d'assurance, le gouvernement se propose de trouver la solution à une partie des problèmes de ces caisses, dans les quinze jours. Selon le plan gouvernemental, une commission d'experts de la coalition gouvernementale devra préparer la conception de l'ensemble de la stabilisation de la Santé publique. Pour l'instant, les réactions sont positives : les gouverneurs régionaux peuvent souffler, l'Ordre des médecins ne réclame plus (pour l'instant) la tête de la ministre Souckova. Selon des milieux bien informés, le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka, devrait être chargé de la supervision de la réforme de la Santé publique.