Le festival Printemps de Prague 2006: des interprètes de qualité et un grand intérêt du public

L'Orchestre de la Radiodiffusion tchèque, photo: Zdenek Chrapek, www.festival.cz

Le festival international de musique Printemps de Prague s'est terminé, ce dimanche, par un concert de l'Orchestre de la Radiodiffusion tchèque. Cette année le festival a eu une spécificité, il n'a pas commencé comme d'habitude. A l'occasion du 60e anniversaire de sa fondation, on a présenté, au début, une espèce de réplique du tout premier concert donné le 11 mai 1946. Comme il y a soixante ans l'Orchestre philharmonique tchèque a interprété des oeuvres de Josef Bohuslav Foerster, d'Otakar Ostrcil et d'Antonin Dvorak.

Quels ont été les autres grands moments du Printemps de Prague 2006 ? Alena Svobodova, porte-parole du festival :

« L'importance du festival a résidé dans les prestations de plusieurs grands orchestres mais il y a eu aussi des récitals d'une grande beauté. Parmi les grands orchestres c'était, par exemple, le Japan Philharmonique Orchestra et nous avons été très agréablement surpris par exemple par la Philharmonie slovaque avec le pianiste Boris Berezovski. Il ne faut pas oublier les récitals somptueux des cantatrices Edita Gruberova et Bernarda Fink, ainsi que ceux du pianiste Emanuel Ax et du violoniste Shlomo Mintz. Ces récitals ont été très applaudis, souvent donnés à guichet fermé qu'on peut considérer comme de véritables ornements du Printemps de Prague. »

Dans le programme, l'accent a été mis sur l'oeuvre de Wolfgang Amadeus Mozart dont nous célébrons le 250e anniversaire de la naissance et un des sommets du festival a été sans doute l'exécution de l'oratorio monumental d'Arnold Schönberg "Gurrelieder" interprété par l'Orchestre et le Choeur philharmoniques et plusieurs chanteurs solistes sous la direction de Zdenek Macal.

Bien que le programme du Printemps de Prague soit fixé longtemps à l'avance, cette fois-ci on a réussi à le réaliser pratiquement sans changement d'interprètes au pied levé. Seul regret : le chef d'orchestre Zubin Mehta qui devait diriger l'Orchestre philharmonique de Vienne s'est excusé pour des raisons de santé et a été remplacé par Leopold Hager. Le succès des manifestations comme le Printemps Prague est cependant mesurable aussi par l'intérêt du public. Alena Svobodova :

« Je dois dire que nous avons été très contents parce que le public a été nombreux. C'était sans doute dû à la qualité du programme, beau et attractif, mais il y a avait peut-être aussi d'autres facteurs en jeu. Pendant le mois de mai, le temps a été plutôt maussade et cela a joué probablement aussi un certain rôle. Le public a rempli les salles à 86 % et je crois que c'est un résultat bien satisfaisant. Sur 51 concerts et représentations du festival, 22 ont été donnés à guichet fermé et c'est un chiffre qu'on peut considérer à l'époque actuelle comme un record. »

Le festival 2006 est donc fini, vive le festival 2007. Selon son directeur Roman Belor, le programme du Printemps de Prague 2007 ne sera pas articulé autour de grands thèmes comme, cette année, l'anniversaire de Mozart. Ce sera avant tout une fête de la musique. On aimerait pourtant réserver une place importante à la musique des pays voisins, la Slovaquie, la Pologne et la Hongrie.