Le congrès de l'Ordre des médecins tchèques a affermi la position de son président

Milan Kubek

L'Ordre des médecins tchèque qui rassemble, de manière obligatoire, plus de 40 000 médecins d'établissements publics et privés en République tchèque, a tenu, le week-end écoulé, son congrès à Prague.

Milan Kubek
Le congrès s'est réuni au moment où l'Ordre des médecins était divisé en deux camps : l'un, représenté par les médecins d'hôpitaux publics qui soutiennent le président, Milan Kubek. L'autre, par ses opposants, qui se recrutent parmi les médecins privés et qui reprochent au président de ne pas défendre leurs intérêts et diriger l'Ordre comme s'il était un syndicat. Il n'empêche que Milan Kubek a défendu son poste et affermi encore davantage sa position. Car la tentative de ses critiques de déclencher le vote de confiance a échoué, ainsi que leur projet de limiter les pouvoirs du président. Une victoire partielle des médecins privés est la création de deux commissions de travail chargées de préparer d'ici le prochain congrès des changements dans la structure de l'Ordre pour que deux sections - l'une pour médecins privés, l'autre pour ceux d'établissements publics - soient constituées, à l'instar de l'Ordre des médecins autrichien, dont le vice-président était invité au congrès.

Les politiciens tchèques n'étaient pas invités au congrès. Milan Kubek a expliqué que leur présence aux débats devant définir la prochaine orientation de l'Ordre ne ferait qu'exposer des attitudes inconciliables. Le seul échec du congrès - le poste de vice-président reste vacant. Aucun des candidats n'a obtenu la majorité des suffrages. Le congrès a adopté une résolution qui contient également un message important aux patients : le prix des services médicaux devraient progressivement se rapprocher de ceux valables dans les pays de l'Union européenne et les patients devraient avoir la possibilité de se payer des services autres que ceux de base. Le message en direction des responsables politiques - l'Ordre des médecins fera pression pour que la part du budget consacrée à la Santé soit augmentée.