Le bâtiment de la Radio tchèque parmi les sept nouveaux monuments culturels nationaux

Le bâtiment de la Radio tchèque

Le gouvernement tchèque a donné son aval au classement de sept nouveaux sites sur la liste des monuments culturels nationaux. Parmi ceux-ci, le bâtiment de la Radio tchèque ou encore l’église où furent exécutés les parachutistes responsables de l’attentat contre Reinhard Heydrich. Les sept nouveaux monuments culturels ont été sélectionnés pour leur lien avec des événements historiques du XXe siècle, notamment celui de la lutte pour la liberté et la démocratie.

Le bâtiment de la Radio tchèque | Photo: Lenka Žižková,  Radio Prague Int.

A l’occasion du 30e anniversaire de la révolution de Velours, le ministère de la Culture tchèque a tenu à mettre en valeur et à protéger sept nouveaux sites et monuments, liés à des moments clés de l’histoire tchécoslovaque au XX e siècle et aux combats menés pour la défense de la démocratie.

Le pater noster,  photo: Archives de Radio Prague Int.
Parmi ces nouveaux monuments, le bâtiment de la Radio tchèque (autrefois tchécoslovaque), dans lequel les équipes de Radio Prague Int. ont l’honneur et le plaisir de travailler, aux côtés des nombreuses autres stations historiques. Situé au numéro 12 de la rue Vinohradská, le bâtiment fonctionnaliste a été construit dans les années 1930, alors que la rue portait encore le nom du maréchal Foch. Emblème des émissions radiophoniques du pays, le bâtiment a une portée doublement symbolique au cours du XXe siècle : il a fait l’objet d’une âpre bataille au moment du Soulèvement de Prague en 1945 et s’est illustré comme un lieu de résistance à l’occupation soviétique en août 1968. Au cœur du bâtiment, une de ses attractions principales est le fameux pater noster, un ascenseur ouvert comprenant des dizaines de cabines qui montent et descendent en continu.

Autres lieux qui bénéficient désormais d’un classement au patrimoine national : l’église Saints-Cyrille-et-Méthode, à Prague, où se sont réfugiés en juin 1942 les parachutistes tchécoslovaques, poursuivis puis exécutés par les nazis après l’attentat contre le Reichsprotektor Reinhard Heydrich.

De même, la villa Larisch, à Pardubice, un des symboles de la résistance aux nazis, où ont été emprisonnés et exécutés les habitants de la ville martyre de Ležáky, rasée, comme Lidice, après ce fameux attentat.

La résidence universitaire Hlávek, à Prague, également liée à la Seconde Guerre mondiale, devient elle aussi monument culturel national : elle symbolise les efforts des étudiants pour défendre la liberté et la démocratie face à l’occupant allemand, le 17 novembre 1939 et rappelle le destin tragique d’un des leurs, Jan Opletal, mortellement blessé lors d’une manifestation contre les nazis le 28 octobre 1939.

La tombe du premier président tchécoslovaque, Tomáš Garrigue Masaryk, située dans le village de Lány, celle de Jan Palach, jeune étudiant qui s’est immolé en 1969 pour protester contre l’occupation de son pays par les troupes soviétiques, tout comme celle de Jan Zajíc, qui le suivit dans son acte de protestation, rejoignent cette prestigieuse liste.