Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est tombé

Photo: CTK

Ce lundi 9 novembre, toute l’Europe s’est donnée rendez-vous à Berlin pour revivre l’effondrement du symbole de la guerre froide, il y a de cela 20 ans. Le point culminant de la cérémonie près de la porte de Brandebourg : le renversement d’une chaîne de dominos des stèles symbolisant l’ancienne barrière en béton et barbelés, en présence de politiciens actuels et anciens: le chef de la Fédération russe Dimitri Medvedev, le dernier leader soviétique Mikhaïl Gorbatchev, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, ou l’ancien dissident et président polonais Lech Walesa, le premier à avoir défié l’étau communiste.

Hillary Clinton,  photo: CTK
Le président Václav Klaus et le premier ministre Jan Fischer ont représenté à Berlin la République tchèque qui a servi, en automne 1989, de territoire de transit pour des milliers d’anciens citoyens est-allemands fuyant à Berlin-ouest via l’ambassade de la RFA à Prague.

La chute du mur qui divisait pendant 28 ans les deux Berlin annonçait la réunification de l’Allemagne mais aussi celle de l’Europe. Le cameraman Štěpán Benda, un des milliers des Tchèques exilés après 1968, a raconté à la TV publique comment il s’était rendu à Berlin ce jour-là du 9 novembre 1989:

« J’ai reçu un coup de téléphone de la part d’un ami à Londres, des émissions tchèques de la BBC. Il m’a dit qu’on avait entendu parler que les premiers coups de marteau ébranlaient le mur, et il m’a incité d’y aller. Je suis donc allé voir ça de près, et d’une cabine téléphonique je lui ai raconté ce qui ce passait… »

La chute du mur de Berlin
Les pessimistes en Tchécoslovaquie, le dernier bastion du communisme en Europe avec la Roumanie, croyaient que le régime se maintiendrait au pouvoir encore pendant 20 ans. Les optimistes ne comptaient que par jours et semaines sa vie, en attendant de saisir une opportunité. Celle-ci se présente huit jours après la chute du mur de Berlin, avec une manifestation estudiantine à Prague.