L'assassinat d'un médecin par son patient

Photo: CTK

Le goût de la vengeance serait, selon la police, à l'origine de l'assassinat d'un médecin orthopède de l'hôpital universitaire de Prague-Bulovka, mercredi matin, à la sortie de sa maison, dans le 10e arrondissement de Prague.

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Le médecin a été tué par son patient qu'il avait opéré, en 2000, de la hanche. Après avoir tué le médecin, l'assassin, 33 ans, s'est tiré une balle dans la tête et il a succombé, jeudi, aux blessures. La famille du médecin, ainsi que ses collègues de l'hôpital, sont sous le choc. Le médecin de 52 ans jouissait à l'hôpital d'une réputation de spécialiste expérimenté et de chirurgien brillant. Le chef de la clinique d'orthopédie, Pavel Dungl, a dit au journal Mlada fronta Dnes que l'homme qui a tué l'un de ses meilleurs médecins, n'était pas normal du point de vue psychique. En dépit du résultat parfait de son opération, il n'a jamais arrêté de se plaindre. Déjà, pendant son séjour à l'hôpital, il se comportait d'une manière agressive à l'égard du personnel. Les examens psychiatriques que les médecins lui ont fait faire ont démontré que le patient avait une inclinaison pour une vision pessimiste du monde.

En peu de temps, il s'agit du deuxième cas d'assassinat d'un médecin par son patient. En mai dernier, un homme de 47 ans avait tué son dentiste dans son cabinet avant de se suicider. Selon l'Ordre tchèque des médecins, l'agressivité des patients à l'égard des médecins augmente, et pas seulement l'agressivité verbale, mais aussi physique.

Le ministre de la Justice, Pavel Rychetsky, est en faveur de conditions plus sévères de délivraison des ports d'armes et pour l'introduction de tests psychologiques pour les demandeurs de port d'armes. Il découle des statistiques que la majorité des crimes sont commis avec une arme portée légalement, ce qui serait, selon les députés, une raison de s'en occuper.