L'après Arafat vu de Tchéquie

L'enterrement de Yasser Arafat, photo: CTK

Yasser Arafat, une grande personnalité du peuple palestinien a disparu, mais le problème de la paix au Proche-Orient reste omniprésent. C'est sur cela qu'insistent les médias tchèques, au lendemain du décès du « rais ».

L'enterrement de Yasser Arafat,  photo: CTK
Le quotidien national, Lidove noviny, exprime ce qu'attend le monde, avec le titre de sa première page : « Arafat est mort, l'espoir de la paix est en vie ». C'est aussi cet espoir que le ministre tchèque des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, a exprimé avant son départ pour le Caire, où il a représenté la République tchèque aux obsèques du « rais ».

« C'est un objectif commun et aussi l'engagement qui s'impose du côté de la Palestine. J'espère que toute la communauté internationale s'efforcera de contribuer à la recherche d'une solution pacifique ».

Le chef de la diplomatie tchèque a exprimé ses condoléances, non seulement à l'épouse de Yasser Arafat et sa fille, mais aussi à tout le peuple palestinien.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères Cyril Svoboda,  photo: CTK
« Yasser Arafat a été une grande figure du siècle dernier et du début de ce siècle. Bien qu'il ait présenté des opinions assez différentes des nôtres, il a toujours été une personnalité des plus respectées ».

Les médias tchèques s'intéressent, surtout, à ce qu'on peut attendre au Proche-Orient, après le décès d'Arafat. Ils font remarquer que sa disparition ne signifie pas l'arrêt des attaques contre l'Etat hébreux. Dans les commentaires, on retrouve une constatation commune : les Palestiniens ne sont pas unis et risquent de l'être encore moins, après la disparition de leur leader. Le Hamas, qui représente l'opposition au sein de l'Autorité palestinienne, ne cache pas que pour lui, la « guerre sainte » contre Israël se poursuit. Les quotidiens nationaux font remarquer que le successeur d'Arafat à la tête du Fatah, Farouk Kaddoumi, a immédiatement déclaré, après sa désignation, que les négociations avec Israël ne sont pas la seule voie possible, dans la solution de la crise du Proche-Orient. Les commentaires restent réservés, car après une période de transition à la tête de l'Etat palestinien, un nouveau président de l'Autorité palestinienne devrait être élu dans deux mois. Tous les médias tchèques insistent sur le fait que l'Etat hébreux est pour des négociations rapides sur la paix. Pour Tel-Aviv, en effet, Arafat retranché dans son refuge, assigné à résidence, n'était plus un partenaire fiable. Son successeur le sera-t-il ?