L’Académie de Sablé de retour à Prague

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Jusqu’au 10 février se déroulait à Prague la deuxième édition de l’Académie de Sablé, académie internationale de musique et de danse. Organisé en collaboration avec le centre des arts historiques Collegium Marianum et le Festival de Sablé sur Sarthe, ce projet permet à des étudiants de République tchèque et d’Europe centrale de venir suivre les cours de professeurs de chant, de danse et de musique baroques. Entretien avec le directeur du festival de Sablé, Jean-Bernard Meunier.

« Vous êtes arrivée pendant des cours de musique de chambre, les étudiants ont auparavant des cours de musique individuels, instrumentaux. En fin de matinée, ils se regroupent en musique de chambre. Là, c’est la classe animée par le professeur Howard Crook qui est chanteur. Il a donc une prédominance de chanteurs dans son groupe. Il travaille un répertoire avec trois chanteurs et une claveciniste. »

En République tchèque, la période baroque est très riche au niveau architectural, c’est le moins qu’on puisse dire. En France pas vraiment. Par contre, en effet, au niveau musical et de la danse, la France a une certaine prééminence. Est-ce que vous savez si à l’époque il y a eu des échanges. Certes, Louis XIV n’entretenait pas de grandes relations d’amitié avec l’Autriche dont la Bohême faisait partie. Mais le ballet et l’école française qui a eu un grand rayonnement ont eu des répercussions ailleurs en Europe et particulièrement en Bohême ?

« C’est une époque où les musiciens circulaient énormément puisque chaque cour voulait rivaliser de talent. Les musiciens français, italiens, parfois autrichiens allaient de cour en cour. Donc on a un répertoire qui est dans toute l’Europe. Et la Bohême avait des cours à la vie musicale très importante. Nous avons travaillé sur une période un peu antérieure, à l’époque de la cour de Rodolphe II où il y a un répertoire énorme de musique sacrée. Là, pour le festival du Printemps de Prague, on prépare avec un ensemble français et des chanteurs tchèques, « Doulce mémoire » qui est un programme sur les musiques profanes, les musiques de cour. Il y a énormément de richesses dans ce domaine qu’on n’exploite pas, qu’on commence, comme ailleurs, à retravailler, les ensembles tchèques s’y emploient. »