La vision « à la Spidla » de l'avenir social de l'Europe adoptée par Bruxelles

Vladimir Spidla
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La Commission européenne a lancé, mercredi, l'agenda social de cinq ans présenté par le commissaire à l'Emploi, aux Affaires sociales et à l'Egalité des chances, Vladimir Spidla. Lutter contre le chômage et la pauvreté, mesurer l'impact du vieillissement de la population et promouvoir l'égalité des chances sont les priorités d'un nouveau modèle social européen qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie de Lisbonne pour l'emploi et la croissance économique.

Vladimir Spidla
« Retrouver la confiance en l'avenir ». L'objectif du plan établi par l'ancien Premier ministre tchèque est clair. Pour y parvenir, ce dernier souhaite que deux souhaits chers aux citoyens européens se réalisent : des emplois décents et une justice sociale. « Je m'identifie à la philosophie de la Commission européenne, à savoir que sans croissance, il n'est pas possible de maintenir les régimes de protection sociale. Mais à l'inverse, sans un bon système de protection sociale, il ne peut y avoir de croissance économique », a-t-il ajouté.

Au delà de la prospérité et de la solidarité, les effets du vieillissement de la population sur les différents systèmes de protection sociale constituent un autre point essentiel du programme mis sur pied par Vladimir Spidla. Selon la Commission européenne, seuls 40 % de la population européenne sera, en effet, en âge productif, en 2050. Pour remédier à cette perspective inquiétante, le commissaire tchèque invite donc les gouvernements des 25 pays membres à réfléchir ensemble à l'adoption d'une stratégie commune.

Photo: Commission européenne
Toujours dans cette optique, une grande attention sera également portée sur la mobilité de la main-d'oeuvre. Jusqu'en 2006, les ressortissants de huit des dix pays (Malte et Chypre mis à part) ayant intégré l'UE ne peuvent, en effet, travailler dans les pays de l'ancienne Europe des Quinze, à l'exception de la Grande-Bretagne et de l'Irlande. « Je prépare une analyse portant sur les conséquences qu'a eues l'élargissement sur la migration des travailleurs des nouveaux pays. Sur la base de ses résultats, les gouvernements pourront se décider s'ils doivent prolonger la période de transition pendant laquelle leur marché du travail restera fermé aux citoyens des nouveaux pays », a précisé Vladimir Spidla.