La Tchéquie invitée à adhérer à l'Union européenne

Vaclav Havel et Ramiro Cibrian, photo: CTK

La République tchèque fait partie du groupe des dix pays qui devraient entrer, le 1er janvier 2004, à l'Union européenne.

Vaclav Havel et Ramiro Cibrian,  photo: CTK
Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la Tchéquie seront prêts à l'adhésion en 2004. Selon le chef de la Commission européenne, Romano Prodi, la réalisation du dessein historique, l'unification du continent, est à portée de la main. Cette année encore on doit mettre fin aux négociations et au printemps prochain on doit signer les accords d'adhésion avec ces pays candidats. Le rapport annuel de la Commission européenne concernant la République tchèque est positif. Le document constate que la Tchéquie a réussi à harmoniser ses lois avec l'acquis européen. Une économie de marché efficace renforcée encore par un afflux important d'investissements étrangers, une croissance économique satisfaisante, de produits compétitifs sur les marchés étrangers - tels seraient, selon le rapport, les atouts principaux de la Tchéquie en marche vers l'Union. Les doutes concernant la stabilité de la monnaie tchèque exprimés dans les rapports précédents sont oubliés. La couronne devient de plus en plus forte et Bruxelles n'y voit plus de danger. On va jusqu'à apprécier l'aptitude de la Tchéquie à résister à la récession dans les pays occidentaux. Selon le rapport, des progrès importants ont été atteints aussi dans la réforme de la justice et de la police et la sauvegarde des frontières tchèques est satisfaisante. La Tchéquie a réussi également à harmoniser avec l'Union sa législation environnementale et une amélioration considérable a été atteinte dans ce domaine au cours des années 90. Evidemment, il y a aussi des points faibles qui ternissent quelque peu l'éclat de ce laissez-passer à l'Union. Le rapport constate, entre autres, que la corruption dans le pays reste toujours inquiétante, que la dette de l'Etat continue à augmenter, que la situation des minorités, notamment des Roms, ne s'est pas améliorée malgré les initiatives sérieuses prises dans ce domaine et que la justice tchèque est toujours trop lente. En dépit de cela, le ton général du document reste très positif et la Tchéquie y fait figure de candidat prometteur. L'intégration de la République tchèque à l'Union doit être approuvée maintenant par les pays membres et elle doit faire l'objet aussi d'un référendum à l'intérieur du pays.